Château de Cambous à Viols-en-Laval dans l'Hérault

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Cambous

  • Place Mal de Lattre de Tassigny
  • 34380 Viols-en-Laval
Château de Cambous
Château de Cambous
Crédit photo : Francois.werth - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1504
Première mention du château
1584
Reconstruction du château
XVIe siècle
Construction initiale
XVIIe siècle
Agrandissement et décoration
XIXe siècle
Changement de propriété
1913
Vente aux enchères
1983
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Porte d'entrée sur façade Ouest ; double porte intérieure ; escalier, y compris la porte d'accès de la grande salle du premier étage ; grande salle avec sa cheminée et son plafond peint et la cheminée de la chambre voisine (cad. A 180) : classement par arrêté du 19 octobre 1983 ; Façades et toitures (cad. A 180) : inscription par arrêté du 19 octobre 1983

Personnages clés

Antoine de Cambous Propriétaire du château qui le reconstruit après les guerres de religion.
Marguerite de Cambous Héritière du château, épouse de Jean de Ratte.
Jean Joseph de Jullien de Vinezac Propriétaire du château par alliance familiale.
Louis François de Vögue Comte qui acquiert le château au début du XIXe siècle.
Élisabeth Alexandrine Marie Berthier Princesse de Wagram qui achète le domaine en 1889.
Pierre Leroy-Beaulieu Député qui rachète le domaine en 1914.

Origine et histoire du Château de Cambous

Le château de Cambous, situé à Viols‑en‑Laval (Hérault), est un édifice de style classique des XVIe‑XVIIe siècles protégé au titre des monuments historiques. Mentionné pour la première fois en 1504, il présente un plan quadrangulaire cantonné de trois tours rectangulaires, l'angle nord‑est restant sans tour. Les façades sont percées de fenêtres à meneaux non sculptées, et la façade principale, côté ouest, s'ouvre sur une porte très ouvragée. Les piédroits de cette entrée sont formés de deux pilastres reposant sur des soubassements sculptés d'animaux enchaînés, peut‑être des loups. Dans les écoinçons, deux masques se détachent sur des trophées de musique, et une frise porte l'inscription "Con obras et orages super stellas et solem fidas statio sic". Au centre figurent deux aigles affrontés autour d'une tête de lion ; au‑dessus, le tabernacle est timbré d'armoiries, et de chaque côté deux vases de fleurs supportent de petits frontons à enroulement. L'aile sud a été remaniée au XVIIIe siècle ; l'aile orientale incorpore en partie le donjon primitif dont les créneaux ont été refaits au début du XXe siècle, les consoles de soutien semblant d'origine. Le quadrilatère formé par le bâti délimite une cour intérieure de style Renaissance à arcades, agrémentée d'un puits. L'intérieur a conservé une partie de son décor des XVIe et XVIIe siècles, notamment une grande salle avec cheminée et plafond peint. Durant les guerres de religion, Antoine de Cambous, partisan catholique, reprend en 1584 la forteresse de Montferrand aux protestants, faits qui lui valent les faveurs du roi et l'attribution du fief de Montferrand. Grâce à cette générosité royale, il reconstruit son château familial et commence à constituer un domaine qui, trois siècles plus tard, comptera près de 24 km2. Faute d'héritier mâle chez le fils aîné d'Antoine, le domaine passe à sa sœur Marguerite, épouse de Jean de Ratte ; sous la famille de Ratte, le château devient un haut lieu du militantisme catholique. Par la suite, à la suite d'alliances et successions familiales, le château revient à Jean Joseph de Jullien de Vinezac puis est cédé au comte Louis François de Vögue après le mariage de ce dernier avec Gabrielle de Jullien, dernière descendante de la branche Jullien de Vinezac, au début du XIXe siècle. En 1889, l'ensemble du domaine est acquis pour 600 000 francs par Élisabeth Alexandrine Marie Berthier, princesse de Wagram, qui, acculée par des dettes, voit le domaine mis aux enchères après un jugement du tribunal civil de Montpellier en décembre 1913. Par acte du 13 mars 1914, le député Pierre Leroy‑Beaulieu rachète Cambous pour 480 000 francs ; la description détaillée des terrains, rassemblée alors, a permis d'apprécier l'ampleur du domaine. La porte d'entrée sur la façade ouest, la double porte intérieure, l'escalier, y compris la porte d'accès de la grande salle du premier étage, la grande salle avec sa cheminée et son plafond peint, ainsi que la cheminée de la chambre voisine font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 19 octobre 1983 ; les façades et les toitures font l'objet d'une inscription à la même date.

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