Construction initiale XIe siècle (≈ 1150)
Édification des premières fortifications en galets et de la chapelle paroissiale.
XIIe siècle
Voûtement de la nef
Voûtement de la nef XIIe siècle (≈ 1250)
La nef de la chapelle Saint-Martin est voûtée et une chapelle latérale est ajoutée.
XIVe siècle
Renforcement des fortifications
Renforcement des fortifications XIVe siècle (≈ 1450)
Ajout de murailles chaînées de briques et surélévation de l'abside de la chapelle.
XVIe siècle
Ajout de bâtiments résidentiels
Ajout de bâtiments résidentiels XVIe siècle (≈ 1650)
Construction de bâtiments résidentiels, dont il reste aujourd'hui la glacière souterraine.
XVIIe siècle
Mention du puits à glace
Mention du puits à glace XVIIe siècle (≈ 1750)
Le puits à glace est mentionné pour la première fois en 1688.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Château (ruines de l'ancien) (cad. AI 95) : inscription par arrêté du 5 décembre 1984
Personnages clés
Sigismond
Empereur ayant passé une nuit au château en 1415.
Origine et histoire du Château de Canet-en-Roussillon
Implantées près du littoral et de la basse vallée de la Têt, les ruines de l'ancien château témoignent de l'importance stratégique de la place forte de Canet, entretenue par les rois de Majorque puis d'Aragon qui y maintenaient des vassaux par de nombreux avantages. Le site est documenté dès le XIe siècle ; certains éléments des remparts et la chapelle paroissiale remontent à cette période. Les premières fortifications, érigées en galets aux XIe‑XIIe siècles, furent complétées au XIVe siècle par des murailles chaînées de briques et par l'enceinte extérieure qui prend la forme d'un trapèze irrégulier. À la même époque, l'abside de la chapelle fut surélevée pour recevoir une tour fortifiée et de vastes transformations intérieures donnèrent lieu à l'aménagement d'un patio entouré de galeries à colonnes. Des bâtiments résidentiels datent des XVIe‑XVIIe siècles, mais il n'en subsiste aujourd'hui que la glacière souterraine. La défense du site reposait sur des archères courtes aménagées en briques ; au sud, une large brèche marque l'emplacement de l'ancienne porte, précédée autrefois d'ouvrages avancés dont il reste peu de vestiges. À l'intérieur de l'enceinte, la base d'une tour ronde, peut‑être l'ancien donjon, est encore visible dans la partie occidentale. Entre l'église et la courtine nord, une coupole couvre un profond ouvrage circulaire souterrain destiné à la conservation de la glace, mentionné dès 1688 comme puits à glace ou pou del gel. La chapelle Saint‑Martin, édifiée probablement à la fin du XIe siècle, possédait à l'origine une nef charpentée et une abside voûtée en cul‑de‑four ; la nef fut voûtée au XIIe siècle, une chapelle latérale fut ajoutée au nord et l'abside fut ensuite surélevée aux XIIIe‑XIVe siècles. Durant son histoire, le château reçut des visiteurs illustres : en septembre 1415, l'empereur Sigismond y passa une nuit en route vers Perpignan. Abandonné après la Révolution, l'édifice servit de carrière de pierres pour le village et tomba en ruine. Inscrit au titre des monuments historiques en 1984, le site fait l'objet depuis les années 1960 d'un programme de restauration conduit par l'association Les Amis du Vieux Canet, qui a permis la reprise du parement des murs conservés et la reconstruction progressive des murs sud et ouest.