Château de Cantepau à Albi dans le Tarn

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Cantepau

  • Château de Cantepau
  • 81990 Albi
Crédit photo : Mage31 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures, cheminée de la cuisine au rez-de-chaussée, salle avec dessus de porte en stuc à trophées d'instruments de musique au premier étage (cad. EX 34) : inscription par arrêté du 17 juillet 1978

Origine et histoire du Château de Cantepau

Le château de Cantepau, situé à Albi (Tarn, Occitanie), doit son importance à l'ascension de la famille consulaire albigeoise Delecouls. L'édifice actuel, principalement en brique, forme un corps de logis rectangulaire de trois étages, visible depuis la rocade d'Albi après une longue période de ruine et de restauration. Il est partiellement inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 17 juillet 1978. Le domaine fut constitué aux XVIIe et XVIIIe siècles par la famille Delecouls, qui acquit un important foncier autour d'Albi, mais une première construction pourrait remonter au XVe siècle, comme l'attestent quelques fenêtres à meneaux encore visibles. L'édifice actuel daterait du XVIIIe siècle et pourrait avoir été réalisé par Jean‑Pierre Delecouls, qui aménagea en 1746 une chapelle dans l'une des tours et fit appel à un chapelain. Son fils Joseph, qui prit le nom de Delecouls de Cantepau, hérita des biens familiaux ; avocat au Parlement de Toulouse, il fut membre de la loge maçonnique locale, consul d'Albi et dernier maire sous l'Ancien Régime. La propriété resta dans la famille jusqu'en 1878, date à laquelle elle fut vendue à la famille Pago. Rachetée en 1969 par une société de construction de HLM, les terres agricoles furent loties pour créer le quartier de Cantepau, tandis que le château fut abandonné et pillé. Après son inscription aux monuments historiques, il fut rétrocédé à la municipalité d'Albi en 1984 dans le cadre de la création d'une zone d'activité commerciale, mais de nombreux éléments décoratifs avaient déjà disparu : boiseries, portes sculptées, cheminées de marbre et stucs du grand salon de style Louis XVI représentant des instruments de musique. Revendu à un particulier, Didier Sirgue, en 2006, le domaine a fait l'objet, à partir de 2009, de travaux visant la réhabilitation du château et la création d'un complexe hôtelier comprenant une brasserie et une résidence hôtelière, le château devant être aménagé en salles de réception. Architectoniquement, le château forme un quadrilatère cantonné sur deux angles de tourelles circulaires qui n'excèdent pas la hauteur du corps principal. La toiture est en tuiles, plate et légèrement débordante, et une corniche de brique moulurée court sous le faîtage sur tout le pourtour. La façade nord conserve une fenêtre à croisillons en pierre ; d'autres anciennes fenêtres à meneaux subsistent surtout sur les façades arrière, tandis que les baies actuelles sont plus simples. L'intérieur présente encore plusieurs éléments remarquables : de grandes cheminées monumentales en brique, dont une à double écusson autrefois peint aux armes, une grande cheminée rustique dans la cuisine, et une salle à plafond à la française. Deux pièces du premier étage conservent leurs plafonds à la française et l'escalier, de plan rectangulaire, offre des rampes droites, des jeux d'arcs et des voûtes d'arêtes sur deux niveaux, ses entrées étant marquées par des voûtes en plein cintre. Un des décors disparus comprenait des panneaux de stucs du XVIIIe siècle représentant des instruments de musique et d'autres ornements de style Louis XVI.

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