Origine et histoire du Château de Castel
Le château de Castel, situé à Saint-Servant (Morbihan), domine la confluence du ruisseau de la Grée-Coherel et de l'Oust, à environ 800 m au nord du bourg de Quily et 3,9 km au sud-est du centre de Saint-Servant. Le site connaît une occupation très ancienne : une motte castrale du Haut Moyen Âge, dont des vestiges subsistent, marque l'origine du lieu. L'existence d'un château est attestée par les textes dès 1390, lié alors à la famille de Castel qui en reste propriétaire. L'édifice actuel a été reconstruit principalement au XVIIIe siècle pour la famille de Castel, alliée en 1780 aux de La Bourdonnaye, et a fait l'objet d'une restauration au XIXe siècle. Le domaine se compose de quatre ensembles distincts : le château proprement dit, la ferme à l'est, le moulin au nord-est et la motte castrale au nord. Le logis principal, élevé en deux campagnes (1759-1761 puis à partir de 1783), présente un corps central rectangulaire flanqué à chaque extrémité de corps de dépendances perpendiculaires. L'intérieur a conservé ses dispositions, ses boiseries d'origine et deux escaliers en bois situés aux angles du corps central. Deux bâtiments de dépendances, un peu plus loin et dans le même alignement, abritent des écuries et des granges de la première moitié du XVIIe siècle. Une basse-cour réunit ces constructions et comporte un colombier du début du XVIIe siècle doté d'un système d'échelle tournante. Une métairie et une grange datent de 1860, la chapelle rectangulaire dédiée à saint François est datée de 1771, et une croix porte la date de 1859. Au nord, un jardin d'origine XVIIe siècle a été transformé vers 1800 en parc à l'anglaise, accompagné à l'est d'un potager, tandis qu'une glacière en ruine s'appuie au nord-ouest contre le mur de clôture du jardin. Le moulin, construit en 1809, est désaffecté et en mauvais état. Le corps de logis, les communs qui le prolongent, le colombier, la chapelle, le jardin et son mur de clôture ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 30 septembre 1997.