Château de Castelnaud à Castelnaud-la-Chapelle en Dordogne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Castelnaud

  • D57
  • 24250 Castelnaud-la-Chapelle
Château de Castelnaud
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Château de Castelnaud
Crédit photo : Jebulon - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Les ruines du château, y compris son enceinte (cad. AI 37, 38, 129, 130, 131) : classement par arrêté du 28 octobre 1980 ; Les ruines du châtelet (cad. AI 39) : inscription par arrêté du 28 octobre 1980

Origine et histoire du Château de Castelnaud

Le château de Castelnaud, forteresse médiévale de la Dordogne, prend ses origines au XIIe siècle et a été agrandi et transformé jusque dans le courant du XVe siècle. Sa position, sur un éperon dominant la confluence de la Dordogne et du Céou, lui a conféré un rôle stratégique majeur et l'a opposé à la forteresse de Beynac. Propriété de Bernard de Casnac, seigneur cathare et vassal du comte de Toulouse, il fut pris par Simon de Montfort en 1214, repris puis brûlé par l'archevêque de Bordeaux en 1215. Un nouvel édifice fut élevé au milieu du XIIIe siècle sous autorité capétienne, et après le traité de 1259 le château reconnut la suzeraineté du duc d'Aquitaine Henri III d'Angleterre. Par mariage en 1368, les Caumont devinrent seigneurs de Castelnaud et de Berbiguières. Durant la guerre de Cent Ans, la famille de Caumont choisit le parti anglais et le château changea de mains à plusieurs reprises selon les alliances. En mars 1437 la forteresse fut reprise par les troupes commandées par Jean de Carbonnières, puis retomba aux Anglais en 1439. En 1442 Charles VII ordonna le siège ; après trois semaines les assiégés cédèrent contre 400 écus d'or et le château fut définitivement repris par les Français le 7 octobre 1442. La famille de Caumont récupéra ensuite la propriété et la conserva jusqu'à la Révolution. Au XVIe siècle, pendant les guerres de Religion, Geoffroy de Vivans, capitaine huguenot, défendit Castelnaud au service des Caumont, qui étaient protestants, et les nouveaux ouvrages (bastion et tour d'artillerie) renforcèrent les défenses si bien que le château n'eut pas à être pris durant ces troubles. Occupé par une garnison jusqu'à la Révolution, il fut vendu comme bien national en 1789 après la fuite de ses propriétaires et servi de carrière de pierres ; la tour d'artillerie et le corps de logis sud perdirent leur sommet et la végétation envahit peu à peu l'édifice. En 1965 Philippe et Véronique Rossillon achetèrent le château pour le restaurer ; en 1985 leur fils Kléber Rossillon ouvrit le site au public et créa le musée de la guerre au Moyen Âge en reconstituant des engins de siège à taille réelle. Le château, site privé, présente un parti architectural efficace : un donjon du XIIIe siècle, doté de mâchicoulis du début du XIVe siècle, occupe le point le plus fort et, à cheval sur l'enceinte en éperon, protège l'entrée principale. Il domine une tour d'artillerie circulaire du début du XVIe siècle ; la courtine, percée de nombreuses archères, s'inscrit dans un système défensif comprenant une première basse enceinte. L'accès à la haute cour est défendu par une barbacane protégée par fossés, archères, hourds et un assommoir. Inauguré en 1985, le musée occupe les salles du logis seigneurial ; sa collection de près de 300 pièces d'armes du XIIIe au XVIIe siècle, issue en grande partie d'Europe germanique, comprend épées, hallebardes, armures, arbalètes, pièces d'artillerie et reconstitutions d'engins de siège. La présentation se déploie sur quinze salles articulées autour d'espaces variés : salle d'artillerie, coursives, salles d'armes, maquettes, salles vidéo, terrasses, magasin d'armes, casemates, atelier du batteur d'armure, cuisine, salle haute du donjon meublée et galerie de hourds. Le château a obtenu la marque Qualité Tourisme en 2020 et a attiré 245 000 visiteurs en 2022, ce qui en fait le deuxième site touristique du département après les fac-similés de la grotte de Lascaux. Protégé au titre des monuments historiques, le château fut classé le 20 décembre 1966 ; ce classement a été révisé et élargi pour intégrer l'enceinte le 28 octobre 1980, jour où le châtelet d'entrée a également été inscrit. Parmi les personnages liés au site figurent Bernard de Casnac, Simon de Montfort, Magne II de Castelnaud devenu par mariage Nompar de Caumont, Pons de Beynac présent lors du siège de 1442, Geoffroy de Vivans et Jacques Nompar de Caumont, maréchal de France en 1622.

Liens externes