Château de Castelnaudary dans l'Aude

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Castelnaudary

  • Le Bourg
  • 11400 Castelnaudary
Château de Castelnaudary
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Château de Castelnaudary
Château de Castelnaudary
Crédit photo : Tylwyth Eldar - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Toiture et façade appareillée avec quatre fenêtres à meneaux et croisillons : inscription par arrêté du 27 avril 1948

Origine et histoire du Château de Castelnaudary

L'Ancien château de Castelnaudary domine la ville depuis un plateau rocheux et se situe sur la commune de Castelnaudary, dans l'Aude. Le site, appelé "Castrum Novum" ou Castellum Novum Arii au Moyen Âge, a donné son nom à la ville. On trouve des mentions du lieu dès le XIIe siècle. La forteresse, liée à l'expression cathare, fut assiégée en 1211 par Simon de Montfort puis en 1220 par Raymond VI de Toulouse. Après le traité de Paris de 1229, le château fut rasé, comme plusieurs autres édifices de la région. Durant la guerre de Cent Ans, la ville fut incendiée par le Prince Noir en 1355. Louis XI crée le comté du Lauragais en 1477, et Catherine de Médicis fit de Castelnaudary le chef-lieu de la sénéchaussée. En 1554, lorsque la ville devint le siège d'une sénéchaussée avec présidial, la juridiction s'installa dans l'ancien château ; les vestiges visibles aujourd'hui, notamment de grandes fenêtres à meneaux, datent probablement de cette période. Des traces de murs suggèrent que les aménagements du présidial au XVIe siècle ont réutilisé des fondations préexistantes. Les prisons, installées dans le même bâtiment, sont signalées comme existant jusqu'au XIXe siècle ; leurs cellules furent occupées jusque vers 1926 et les locaux subsistaient encore en 1929. En 1622, lors de la visite de Louis XIII, les magistrats demandèrent la démolition du quartier des prisons ; le roi autorisa cette démolition et prescrivit la reconstruction des prisons à l'emplacement de l'ancien four de Saint-Pierre, projet qui semble ne pas avoir été réalisé. La seule portion de façade bien conservée se situe à l'ouest d'un des grands côtés et constitue la seule section en pierre d'appareil. Les grandes fenêtres à meneaux croisés et leurs encadrements largement chanfreinés sont parmi les éléments architecturaux encore lisibles. Les ruines du château devinrent le siège du présidial, tribunal civil et criminel, puis furent transformées en centre d'incarcération pour délits mineurs. Aujourd'hui, le présidial abrite une école primaire et l'ancienne prison fonctionne comme musée accueillant une exposition annuelle ; la petite chapelle Saint-Pierre conserve deux reliquaires-bustes du XVIIIe siècle. L'édifice est partiellement inscrit au titre des monuments historiques en 1948 pour sa toiture et la façade appareillée comportant quatre fenêtres à meneaux et croisillons.

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