Château de Castelnoubel à Bon-Encontre dans le Lot-et-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de Castelnoubel

  • Route de Cassou
  • 47240 Bon-Encontre
Château de Castelnoubel
Château de Castelnoubel
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Château de Castelnoubel (cad. B 347) : inscription par arrêté du 8 août 1966

Origine et histoire du Château de Castelnoubel

Le château de Castelnoubel, construit sur un promontoire dominant le vallon du Mondot près de Bon-Encontre, présente les caractéristiques d’un château fort : enceinte de remparts renforcée aux angles par quatre grosses tours rondes équipées d’archères et d’orifices de couleuvrine, assise sur le rocher et protégée par un pont-levis franchissant un fossé naturel. Sur la façade d’entrée s’adosse un corps de logis barlong éclairé par des fenêtres à meneaux ; la porte centrale ouvre sur une galerie à deux étages, voûtée en croisées d’ogives et formant cloître, dont le premier étage conserve des boiseries du XVe siècle ; une tourelle en encorbellement se signale au nord. L’occupation du promontoire remonte aux Xe‑XIe siècles et la construction du château tel qu’on le connaît a commencé à la fin du XIIIe siècle, peut‑être en remplacement d’un ancien castrum en bois. Le site est cité dans le serment de fidélité de la baylie de Puymirol en 1270 ; il ne subsiste guère d’éléments du château du XIIIe siècle, remplacé par des campagnes de construction à partir du XIVe siècle. Propriété de la famille de Marmande, le château apparaît dans les actes à la fin du XIIIe siècle avec Arnaud de Marmande et son fils, impliqués dans des actions belliqueuses contre des seigneuries voisines ; Arnaud fait hommage au représentant du roi de France en 1271 et utilise une disposition de la coutume d’Agen pour favoriser la construction de tours sur son territoire. Aux XIVe et XVe siècles, les Marmande prennent parti pour le roi d’Angleterre à diverses reprises, plusieurs d’entre eux exerçant des charges comme la sénéchaussée d’Agenais, avant de perdre leurs biens au profit de la famille de Durfort. Charles le Mauvais confie en 1351 la juridiction de Castelnoubel à Arnaud de Durfort, dont la famille profite des conflits de l’époque pour accroître son domaine et affronter à plusieurs reprises les consuls d’Agen. Les Durfort occupent durablement la seigneurie : ils alternent fidélités et transactions avec les pouvoirs royal et anglais, participent aux opérations militaires des XVe et début XVIe siècles et subissent aussi les ravages des conflits, le château étant ruiné autour de 1472, ne laissant alors que la tour ronde côté nord. À la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle, les Durfort relèvent et reconstruisent le château : Arnaud et ses descendants obtiennent autorisations et confirmations de donations, et François de Durfort entreprend des réparations et remises en état après les destructions, soutenu par la population locale. Au XVIe siècle, Étienne puis son fils Alain poursuivent des aménagements ; Alain fait adosser au château deux galeries superposées desservies par un escalier monumental. Les maisons seigneuriales connaissent ensuite de nombreuses successions, ventes et contestations : après des aliénations temporaires et des rachat, Castelnoubel passe aux mains de Jeanne d’Antin à la fin du XVIe siècle puis est vendu en 1608 à Arnaud de Gasq. Jacob de Secondat prend le titre de seigneur de Castelnoubel en 1619 et la seigneurie reste dans la famille Secondat au cours du XVIIe siècle, plusieurs membres exerçant des charges de parlement à Bordeaux. Vers 1700, Jean‑Baptiste de Secondat vend le château aux Pascault de Poléon ; Louis Pascault y meurt en 1711 et la seigneurie traverse des partages familiaux avant d’être rachetée par Louis‑Auguste Pascault de Poléon, qui conserve ses biens pendant la Révolution. Au XIXe siècle, après une vente en 1817 à Pierre Loubat, le château est acquis par Joseph‑Marie‑Étienne Giraud, chevalier des Écherolles ; il passe ensuite dans la famille des Écherolles et accueille, entre autres, Félicie d’Ayzac jusqu’en 1881. Des aménagements néogothiques ont été réalisés au XIXe siècle. Le château de Castelnoubel est inscrit au titre des monuments historiques le 8 août 1966.

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