Château de Castillon à Arengosse dans les Landes

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Louis XIII

Château de Castillon

  • Route de Morcenx
  • 40110 Arengosse
Château de Castillon
Château de Castillon
Château de Castillon
Château de Castillon
Château de Castillon
Château de Castillon
Crédit photo : Jibi44 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures à l'exception du pavillon moderne édifié à droite du bâtiment principal : inscription par arrêté du 9 décembre 1948

Origine et histoire du Château de Castillon

Le château de Castillon est situé à Arengosse, dans les Landes. Il se compose d’un corps de logis principal flanqué de hauts pavillons, du pavillon du portail et des pavillons d’angle ouvrant sur la cour d’honneur, l’ensemble traité dans une architecture à demi-bossages simple. Les intérieurs ont été modernisés. La seigneurie est mentionnée pour la première fois en 1494, tenue alors par Robin de Benquet, puis vendue cinq ans plus tard à Paulin de Mongrand. Jean de Baffoigne, notaire royal à Sabres en 1550 puis procureur du roi de Navarre, reconstitua progressivement un vaste domaine par prêts, saisies et achats, sans obtenir la seigneurie avant sa mort en 1599. Son fils Jean‑Bertrand de Baffoigne acquit la seigneurie en 1606 et fit raser le château féodal pour entreprendre, avec l’architecte Gratien de Lherm, la construction de la partie nord en 1625 dans le style Louis XIII. Par mariages et successions, la propriété entra ensuite dans la famille de Poudenx, notamment par le mariage de Jeanne de Baffoigne avec Bernard VI de Poudenx en 1645. Le château fut le théâtre d’un épisode guerrier le 14 avril 1653 : le chevalier d’Aubeterre s’en empara et y fit quarante prisonniers, des cavaliers de la bande de Baltazar. La seigneurie resta dans la famille de Poudenx jusqu’à Henri‑François‑Léonard comte de Poudenx, qui participa à la guerre d’indépendance des États‑Unis et dépensa une grande partie de sa fortune au sein de la Société des Cincinnati. Des enfants nés hors mariage furent légitimés par le mariage du comte avec Anne‑Joséphine d’Orly (Anne Josèphe Cocard), et Henriette‑Émilie de Poudenx épousa en 1813 le général de brigade Pierre Ismert, baron d’Empire, qui acheta le château pour 256 000 francs payables en six ans. Après la chute de Napoléon, Ismert perdit son poste, s’endetta et, malgré l’opposition d’Henriette‑Émilie, le château fut finalement vendu sur saisie immobilière en 1838 pour 200 000 francs. Henriette‑Émilie est décédée à Garein en 1859 ; leurs fils Agénor et Stephen sont morts respectivement en 1842 et 1874. Théophile Gautier, cousin d’Henriette‑Émilie de Poudenx, visita le château peu avant le départ de la famille d’Ismert, séjour qui contribua à l’inspiration de son roman Le Capitaine Fracasse, dont le premier chapitre s’intitule « Le château de la misère ». La propriété resta ensuite dans la famille Larroque jusqu’en 1886, quand elle fut acquise par le baron Maurice Gérard, qui s’y installa avec sa femme Béatrix de Dampierre. L’aile occidentale dite « aile neuve » fut construite au XIXe siècle par le baron Gérard. En 1925 son gendre Élie Dor de Lastours devint propriétaire, puis ce fut le comte Joseph de Lastours, qui conserva le domaine jusqu’à son décès en 1996 ; la propriété est alors passée à ses trois enfants. L’édifice est réputé pour la majesté de son allure, l’élégance de ses lucarnes, de ses toitures et de sa façade, ainsi que pour des jardins à la française dessinés par le paysagiste André. Les façades et toitures du château, à l’exception du pavillon moderne édifié à droite du corps principal, sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 9 décembre 1948.

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