Origine et histoire du Château de Cazouls-d'Hérault
Le château de Cazouls-d'Hérault, ancienne commanderie du Temple située dans l'Hérault, a des fondations qui remontent au XIIIe siècle. Il a été modifié aux XVe, XVIIe et XVIIIe siècles et a ensuite dépendu de l'ordre hospitalier après la dévolution des biens du Temple. En 1203, Guillaume de Rocozels, évêque de Béziers, fit don au commandeur templier de Pézenas des églises de Saint-Pierre de Cazouls et de Saint-Véran d'Usclas avec leurs droits et dépendances ; la paroisse dépendait alors de la commanderie de Pézenas et ce n'est qu'après 1225 qu'apparaît la mention d'un commandeur à Cazouls. Vers la fin du XIIIe siècle, la maison du Temple de Cazouls était devenue une baillie, fait attesté notamment par le procès de l'ordre et l'interrogatoire de son commandeur à Poitiers. Après la dévolution, les maisons et paroisses de Cazouls et d'Usclas furent rattachées à la commanderie hospitalière de Pézenas. Le bâti s'organise autour d'un quadrilatère comprenant plusieurs corps de logis d'époques différentes : des niveaux de deux étages plus un étage de combles reposent sur un rez-de-chaussée daté des XVe-XVIe et XVIIe siècles. Au XVIIIe siècle, un corps de bâtiment occidental en retour d'équerre fut ajouté côté jardin, dominant une haute terrasse édifiée au-dessus de caves voûtées d'arêtes. La façade principale regarde vers l'est et la porte actuelle paraît dater du XIXe siècle. À l'angle des façades est et nord se dresse une tour ronde demi hors-œuvre, en grande partie bâtie en basalte et couronnée de mâchicoulis qui pourraient remonter aux XIVe ou XVe siècles. À l'ouest, une tourelle d'angle est portée en encorbellement sur quatre ressauts. La chapelle castrale est accolée au sud et un clocher s'élève sur le mur pignon est. Les communs occidentaux ont disparu ; l'enceinte a toutefois partiellement subsisté et entoure un parc arboré. La façade nord avec sa tour et sa tourelle d'angle, la toiture correspondante, le plafond « à la française » de la grande salle, la chapelle ainsi que les restes du mur d'enceinte avec son portillon et ses deux canonnières (cadastrés AB 303 et 304) sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 14 novembre 1979.
