Origine et histoire du Château de Celeyran
Le château de Celeyran se situe dans le hameau de Celeyran, sur la commune de Salles-d'Aude (Aude). Il appartint à la famille Mengau-Tapié du XVIIe siècle jusqu'à la fin du XIXe siècle, et Henri de Toulouse-Lautrec y passa une partie de sa jeunesse. En 1883, Amédée Tapié vendit le domaine à Thérèse Humbert. Avant 1917, Edouard Soulas, négociant en viandes enrichi en Argentine, fit l'acquisition du domaine ; il entreprit la rénovation des installations techniques et reprit la décoration du château dans un style néo-Louis XV, décoration qu'il appliqua également après 1924 dans la villa qu'il acquit à Nice. Il mourut à Celeyran en 1943. Le conseil régional du Languedoc-Roussillon acheta le château en 2009. Après de fortes dégradations et des incendies, le domaine fut revendu en 2019 à Gérard Bertrand, qui est le plus important viticulteur du Languedoc. L'édifice a été partiellement classé au titre des monuments historiques en 1952, notamment en raison d'une pierre portant une inscription gallo-romaine incrustée dans le mur sud du chevet de la chapelle. Les archives du domaine sont conservées aux Archives départementales de l'Aude. Entre 1880 et 1882, Henri de Toulouse-Lautrec réalisa de nombreux tableaux à Celeyran ; sa mère fit don en 1922 de ces œuvres de jeunesse à la ville d'Albi, constituant le noyau du futur musée Toulouse-Lautrec. Parmi ces œuvres figurent Céleyran, une avenue ; Céleyran, au bord de la rivière ; et Céleyran, Vue des vignes. Le tableau intitulé « Céleyran, au bord de la rivière » porte ce titre alors qu'à Celeyran il n'existe qu'un ruisseau, qui longe le jardin et qui, selon la notice, est « sans eau à ce jour ».