Château de Chabenet au Pont-Chrétien-Chabenet dans l'Indre

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de Chabenet

  • Chabenet
  • 36800 Le Pont-Chrétien-Chabenet
Château de Chabenet
Château de Chabenet
Château de Chabenet
Château de Chabenet
Château de Chabenet
Château de Chabenet
Château de Chabenet
Château de Chabenet
Château de Chabenet
Château de Chabenet
Crédit photo : Jean FAUCHEUX - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1471
Construction du château
1544
Acquisition par Montjohan
1635
Démantèlement partiel
1850
Restauration du château
1927
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Château du Chabenet : inscription par arrêté du 28 juin 1927

Personnages clés

Josselin du Bois Seigneur de Montmorillon, fondateur du château.
Jean du Bois Petit-fils du fondateur, impliqué dans un enlèvement.
Aubert de Montjohan Acquéreur du château après l'affaire Jean du Bois.
Louis-Thomas Benjamin de Poix Comte ayant restauré le château en 1850.
Eugène Viollet-le-Duc Architecte ayant conseillé pour la restauration du château.
Joséphine de Boisé Héritière du château au XIXe siècle.

Origine et histoire du Château de Chabenet

Le château de Chabenet est un château fort du Moyen Âge situé sur la commune du Pont-Chrétien-Chabenet (Indre), au nord du village de Chabenet, sur la rive gauche de la Creuse. Il a été édifié sous Louis XI par Josselin du Bois, seigneur de Montmorillon, et achevé en 1471. En 1544, Jean du Bois, dit « le Rouge », petit‑fils du fondateur, enlève la fille du procureur des causes royales de Poitiers ; condamné à mort, il se réfugie chez Aubert de Montjohan, qui finit par acquérir le château. Pendant les guerres de Religion, la demeure appartient à la maison protestante des Pierre‑Buffière, barons de Prunget et Tendu, et reste propriété protestante de 1585 à 1735. En 1635, l’ouvrage subit un démantèlement partiel ordonné par Richelieu. Sous la Révolution, le château n’est pas vendu comme bien d’émigré ; Louis Vincent et sa femme Marie Charlotte sont emprisonnés, tandis que Marie‑Louise Marthe, sœur de Marie Charlotte, y réside sous présentation périodique d’un certificat de résidence jusqu’en 1794. En 1802, la succession de Marie‑Louise Marthe de Pierre Buffière est partagée entre ses sœurs et le château échoit à M. d’Asnières, qui le vend en 1809 à Thomas Louis Benjamin, comte de Poix. Thomas‑Louis‑Benjamin de Poix meurt en 1814 après avoir soigné des détenus espagnols. Son fils Louis‑Thomas Benjamin lui succède en 1845 et fait restaurer le château en 1850 sur les conseils d’Eugène Viollet‑le‑Duc ; il siégera par ailleurs comme maire et administrateur de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. À sa mort en 1878, le comte de Poix lègue la propriété à sa nièce Joséphine de Boisé ; la terre de Chabenet couvre alors 2 077 hectares répartis sur plusieurs communes et comprend plusieurs châteaux et fermes. Le domaine comportait de vastes forêts où l’on signalait jadis un chêne porteur de gui et la présence de loups. Joséphine de Boisé décède en 1924 ; ses héritiers vendent ou cèdent une partie des biens, l’église et le presbytère revenant à la commune. Le château est inscrit au titre des monuments historiques en 1927. Après les familles seigneuriales, la propriété passe successivement entre divers acquéreurs, dont M. Leclerc, puis Louis Willème en 1940 ; pendant la Seconde Guerre mondiale, des œuvres d’art du Louvre et du musée des beaux‑arts de Rouen y furent mises à l’abri. M. Billon occupe ensuite le site pendant une vingtaine d’années pour des activités industrielles variées. À la fin des années 1980, Philippe Marec achète et restaure le château pour en faire un centre para‑hôtelier destiné à la découverte de la langue et de la culture françaises, projet finalement abandonné après la crise de 1991. Une rumeur de rachat par Michael Jackson circule au milieu des années 1990, sans aboutir. Le château appartient aujourd’hui au groupe suisse Hapimag, qui l’exploite comme résidence hôtelière de mars à novembre et y organise des événements tels que mariages et concerts. Sur le plan architectural, des fossés larges de huit toises (15,50 m) furent creusés en 1471 ; à cette époque l’ensemble comportait quatorze tours et un donjon. Le domaine comprend un parc de plusieurs hectares parcouru par des sentiers de randonnée et des terrasses naturelles propices à des concerts en plein air.

Liens externes