Château de Chacenay dans l'Aube

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Chacenay

  • 1 Rue du Château 
  • 10110 Chacenay
Château de Chacenay
Château de Chacenay
Château de Chacenay
Château de Chacenay
Château de Chacenay
Château de Chacenay
Château de Chacenay
Crédit photo : Auteur inconnuUnknown author - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIIe siècle, 4e quart XVe siècle, 3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

La porte fortifiée : inscription par arrêté du 20 septembre 1926 - Les courtines subsistantes, sols circonscrits par les fossés délimitant l'emplacement de l'ancien château : inscription par arrêté du 7 décembre 198 - Le château, la chapelle, le puits, le pont d'accès avec ses deux tours, les fossés (cad. E 743, 746, 748 à 751) : classement par arrêté du 6 décembre 1990

Origine et histoire du Château de Chacenay

Le château de Chacenay se dresse sur les hauteurs du village de Chacenay, au cœur d’une forêt dans le département de l’Aube (Grand Est). Le lieu est attesté dès 1075 et l’édifice primitif en pierre est mentionné en 1285, composé de deux parties distinctes avec les tours Sainte-Parise reliées au logis seigneurial par une galerie et le rempart. Au Moyen Âge, la forteresse, munie de remparts, d’un donjon (aujourd’hui détruit), de fossés, d’un pont-levis et de tours, fut le siège de la puissante famille des seigneurs de Chacenay et connut de nombreux sièges. Certaines tours et éléments du château dépendaient d’autorités différentes : le donjon relevait de Bourgogne et du roi, d’autres tours de Troyes ou de l’évêque. Le fief se trouva partiellement démembré en 1278 au profit d’Érard d’Arcis (Érard IV de Chacenay). En janvier 1474, Jeanne de Choiseul dut défendre le château qui fut alors pris d’assaut et en grande partie ruiné par Léger de Dinteville, commandant les troupes de Louis XI ; l’édifice fut ensuite rebâti sur son ancien plan, sans le donjon. Le château fut incendié pendant la Révolution française ; le marquis de Plancy reçut l’ordre de le raser mais l’opération progresa lentement, ce qui permit à de nouveaux propriétaires, Arthur et Edmond Bertherand, d’entreprendre une restauration. À partir de 1852, des travaux de restauration furent conduits sous la direction de Jean-Baptiste Lassus avec la participation de Viollet-le-Duc, les décors intérieurs ayant été confiés à Charles Vivet ; en 1862 Arthur Bertherand meubla le château selon le style de cette reconstruction. En 1988, Panos et Lina Pervanas achetèrent le domaine et engagèrent des travaux de remise en valeur pour restituer le charme des bâtiments. Le château abrite une collection de manuscrits et d’autographes originaux. Certaines parties, comme la porte fortifiée et les courtines, n’ont pas de datation précise ; d’autres éléments — le château, la chapelle, le puits et le pont d’accès — se rattachent au XIIIe siècle, au dernier quart du XVe siècle et au troisième quart du XIXe siècle, époque d’intervention de Jean-Baptiste Lassus, et présentent un décor néogothique remarquable par Charles Vivet. L’ensemble est entouré d’un triple fossé et sa courtine atteignait une hauteur de 25 mètres ; à l’intérieur on peut notamment voir un escalier à vis néogothique attribué à Viollet-le-Duc. Des cartes postales et photographies anciennes, datées de 1903, 1906 et 1910, illustrent l’aspect du château et de sa chapelle au début du XXe siècle. Le site bénéficie de protections aux monuments historiques : la porte fortifiée est inscrite par arrêté du 20 septembre 1926, les courtines subsistantes et les sols circonscrits par les fossés ont été inscrits par arrêté du 7 décembre 1989, et le château, la chapelle, le puits, le pont d’accès avec ses deux tours ainsi que les fossés sont classés par arrêté du 6 décembre 1990.

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