Château de Chalais

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Propriété d'un établissement public communal

Frise chronologique

Moyen Âge central

Bas Moyen Âge

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1100

1200

1300

1400

1500

1600

1700

1800

1900

2000

XIe siècle

Première mention seigneuriale

XIIIe siècle

Passage aux Talleyrand

17 juin 1453

Reprise du château

1587

Bataille de Coutras

1626

Affaire de Chalais

XVe-XVIe siècles

Reconstruction du corps de logis

Fin du XIXe siècle

Reconstruction de l'aile nord

2011

Acquisition par Yves Lecoq

Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'ensemble des bâtiments bâtis (logis, pavillon, châtelet, enceinte, communs) constituant le château, en totalité, y compris son décor intérieur (à l'exclusion des parties classées) , ainsi que le sol des parcelles, pouvant contenir des vestiges archéologiques (cad. C 54 à 56) : inscription par arrêté du 4 septembre 2002 - Le châtelet d'entrée avec son pont-levis, le logis et le donjon, en totalité, y compris leur décor intérieur (cad. C 56) : classement par arrêté du 1er avril 2003

Personnages clés


Hélie	Seigneur de Chalais mentionné au XIe siècle.
Agnès de Chalais	Héritière ayant épousé Hélie de Talleyrand.
Jacques de Chabannes	Repreneur du château aux Anglais en 1453.
François de Talleyrand	Responsable de la reconstruction du corps de logis au début du XVIe siècle.
Françoise de Montluc	Entrepreneur de travaux importants au château après 1626.
Marie-Françoise de Rochechouart-Mortemart	Princesse de Chalais ayant accueilli Talleyrand dans sa jeunesse.
Hélie-Louis-Roger de Talleyrand	Prince de Chalais ayant légué le château aux hospices de la ville.
Yves Lecoq	Acquéreur du château en 2011 et initiateur de travaux de restauration.

Origine et histoire du Château de Chalais

Le château de Chalais s'élève sur un éperon rocheux entre la Tude et la Viveronne et domine la ville de Chalais (Charente). La seigneurie est attestée dès le XIe siècle : Hélie, seigneur de Chalais, est présent à la consécration de l'abbaye aux Dames de Saintes. Agnès de Chalais, héritière, épouse Hélie de Talleyrand et la famille Talleyrand de Périgord prend au XIIIe siècle le titre de princes de Chalais. Durant la guerre de Cent Ans, le château est occupé par les Anglais ; Jacques de Chabannes le reprend le 17 juin 1453 et le démantèle. Relevé ensuite, le corps de logis en fond de cour, de plan en U, date des XVe-XVIe siècles ; François de Talleyrand le fait rebâtir au début du XVIe siècle. Seule une tour carrée du XIVe siècle subsistait alors ; une grosse tour carrée se trouve au sud-ouest de l'aile orientale. Pendant les guerres de Religion, en 1587, le duc de Joyeuse y campe avant la bataille de Coutras où il perd la vie. À la suite de l'affaire de Chalais — condamnation pour crime de lèse-majesté et exécution d'Henri de Talleyrand en 1626 — Françoise de Montluc se retire au château et y entreprend d'importants travaux ; sa chapelle privée subsiste à l'intérieur. Le célèbre homme politique Talleyrand y séjourne dans sa jeunesse, entre 1758 et 1761, accueilli par son arrière-grand-mère Marie-Françoise de Rochechouart-Mortemart, princesse de Chalais. À la Révolution, le prince de Chalais ne fait pas émigrer ; il est emprisonné comme suspect mais conserve ses domaines. À son décès en 1883, Hélie-Louis-Roger de Talleyrand lègue le château aux hospices de la ville de Chalais et y crée un asile de vieillards ; le produit de la vente des tapisseries en 1896 est versé à l'hospice. L'aile nord, qui abrite le châtelet d'entrée, est reconstruite à la fin du XIXe siècle ; le châtelet et le corps de bâtiment principal subsistent de la reconstruction du XVIe siècle. L'entrée se fait par un pavillon percé d'une double porte piétonne et cochère, qui a conservé son pont-levis. Les bâtiments forment un quadrilatère et les toitures ont été transformées en toits mansardés. L'intérieur, vidé de son mobilier, a conservé cheminées, boiseries, dessus-de-porte peints, alcôves et plafonds à poutres apparentes dont certains conservent des traces de décor peint. En 2011, les hospices mettent le château en vente ; il est acquis fin 2011 par l'imitateur Yves Lecoq. Depuis cet achat, des travaux importants ont été réalisés, notamment la réfection d'une grande partie des toitures et la restauration des parties hautes du donjon avec restitution du chemin de ronde ; le château a été remmeublé et ouvert aux visites estivales chaque après‑midi sauf le lundi. En novembre 2022, Yves Lecoq annonce la mise en vente du domaine. Le château bénéficie d'une double protection au titre des monuments historiques : inscription le 4 septembre 2002 pour l'ensemble des bâtiments et classement le 1er avril 2003 pour le châtelet d'entrée. Ensemble, ces éléments forment un témoin architectural mêlant vestiges médiévaux, apports des XVe-XVIe siècles et aménagements postérieurs.