Château de Chalonge à Trévron en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Chalonge

  • 36 Rue du Vieux Bourg
  • 22100 Trévron
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIIe siècle
Première mention de la seigneurie
XVe siècle
Construction de la tour
Fin du XVIe siècle
Réaménagement du château
1895
Restauration du château
1926
Classement du château
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Château de Chalonge (cad. C 299) : inscription par arrêté du 4 février 1926

Personnages clés

Olivier du Chalonge Chevalier mentionné dans des chartes du prieuré de Léhon en 1253 et 1277.
Jean du Chalonge Fils d'Olivier du Chalonge, cité dans le testament du duc Jean II en 1304.
Roland du Breil Écuyer et seigneur du Chalonge, épouse Olive Chastel.
Olivier du Breil Fils de Roland du Breil, mentionné à la montre de 1480.
Rolland du Breil Chevalier de l’ordre du Roi en 1573 et guidon de la noblesse de Saint-Malo en 1578.
Albertine de Kerhoënt Entrepreneur de la restauration du château en 1895.
Pierre-Henri-Rémy Ruinart de Brimont Entrepreneur de la restauration du château en 1895.

Origine et histoire du Château de Chalonge

Le château de Chalonge se situe à Trévron, au sud-ouest du bourg, sur la rive sud du Guinefort, à la limite communale avec Le Hinglé (Côtes-d'Armor, Bretagne). Son plan est complexe, associant une tour fortifiée en granite, pouvant remonter au XVe siècle, et un château de seconde Renaissance formé de plusieurs pavillons. Les corniches, lucarnes et hautes souches de cheminées sont en calcaire des faluns. La façade du XVIIe siècle paraît avoir été accolée à la tour dont le sommet a été remanié.

La seigneurie du Chalonge est mentionnée dès le XIIIe siècle. Olivier du Chalonge, qualifié de chevalier, apparaît dans des chartes du prieuré de Léhon en 1253 et 1277, notamment dans un accord relatif au moulin de Trévron. Leur fils Jean du Chalonge est cité dans le testament du duc Jean II en 1304 pour un legs de neuf livres ; son sceau, apposé à une quittance de 1306, représente six molettes d’éperon. Le fief passe à la famille du Breil à la fin du XIVe siècle : Roland du Breil, écuyer et seigneur du Chalonge, épouse Olive Chastel. Leur fils Olivier du Breil figure à la montre de 1480 avec des revenus évalués à 800 livres.

Les du Breil reconstruisent le château-fort ; une des puissantes tours munie d’un chemin de ronde et de mâchicoulis subsiste encore. À la fin du XVIe siècle, le château est réaménagé avec un déploiement des volumes, des baies rectangulaires plus hautes et larges, des lucarnes à frontons triangulaires ornées d’ordres antiques et des souches de cheminées richement sculptées en faluns. La richesse du décor semble liée aux nouvelles charges et distinctions des du Breil : Rolland (ou Rolland) du Breil est cité comme chevalier de l’ordre du Roi en 1573 puis comme guidon de la noblesse de Saint-Malo en 1578, et un contrat de mariage de juin 1580 mentionne son union en secondes noces avec Françoise de Boislehou, fille de Jehan du Boislehou, lui aussi chevalier de l’Ordre du Roi.

Les armoiries des du Breil (d’azur à un lion d’argent, armé et lampassé de gueules, entouré du collier de l’ordre de Saint-Michel) se trouvent entre la fenêtre de la salle et celle de la chambre à l’étage ainsi que sur les souches de cheminées extérieures ; celles de la façade ont été bouchées à la Révolution. D’autres blasons au-dessus de la porte d’entrée témoignent de commanditaires plus récents. En 1895, Albertine de Kerhoënt épouse Pierre-Henri-Rémy Ruinart de Brimont ; ce couple entreprend la restauration du château mais n’achève pas la reconstruction de l’aile à gauche de la tour. Le château est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 4 février 1926.

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