Château de Chambonas en Ardèche

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de Chambonas

  • 16 Chanteperdrix
  • 07140 Chambonas
Château de Chambonas
Château de Chambonas
Château de Chambonas
Château de Chambonas
Château de Chambonas
Château de Chambonas
Crédit photo : Alainauzas - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle, 1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures (cad. C 1837) : inscription par arrêté du 2 avril 1963 ; L'ensemble du parc, le grand escalier intérieur, le salon italien du rez-de-chaussée, le grand salon faisant suite au salon italien, le petit salon situé dans une tour (cad. C 1831 à 1838) : classement par arrêté du 16 septembre 1963

Origine et histoire du Château de Chambonas

Le château de Chambonas, situé dans la commune éponyme en Ardèche, domine et contrôle le passage du Chassezac, enjambé en contrebas par un ancien pont roman visible depuis les terrasses du parc. Dès le XIe siècle se dressait sur ce site une tour, englobée dans les constructions ultérieures et identifiée à la tour nord actuelle, remaniée par la suite. À l’origine, la seigneurie était un fief ecclésiastique : l’évêque d’Uzès le donna à l’abbé de Saint‑Gilles, qui confia la surveillance du gué à un chevalier de La Garde‑Guérin, devenu le premier seigneur de Chambonas. Le domaine resta dans la famille jusqu’en 1808.

L’édifice, tel qu’on le connaît, est une maison forte principalement remodelée au XVe siècle et renforcée pendant les guerres de Religion au XVIe siècle, période durant laquelle on lui ajouta des tours et des mâchicoulis pour en faire une place forte et lui donner son apparence actuelle. Les terrasses et les jardins furent ensuite aménagés ; selon la tradition, leur dessin serait attribué à Le Nôtre, attribution que certains rendent plus vraisemblablement aux élèves du grand paysagiste. Des sources captées à une demi‑lieue alimentèrent les fontaines, et d’importants travaux décoratifs intérieurs eurent lieu au XVIIIe siècle.

Par acte du 13 février 1808, le marquis de Chanaleilles acquit le château auprès de Charles de La Garde de Chambonas, fils du dernier ministre des Affaires étrangères de Louis XVI, Scipion de La Garde, troisième marquis de Chambonas ; ce dernier s’était ruiné et son fils dut vendre pour régler ses dettes. Au XIXe siècle, les Chanaleilles entreprirent quarante ans de restauration après que le château avait servi de garnison à une compagnie d’infanterie depuis 1792 et jusqu’à la vente. Sans dénaturer le caractère de maison forte, ils ajoutèrent une aile construite avec les mêmes matériaux que le corps principal et surmontèrent la porte d’une bretèche dont les bossages rappellent le portail du château d’Aubenas.

Le domaine a bénéficié d’une double protection au titre des monuments historiques en 1963 : classement des façades et des toitures par arrêté du 2 avril, et inscription par arrêté du 16 septembre pour le parc, l’escalier intérieur et trois salons. Il est resté dans la descendance des Chanaleilles jusqu’aux alentours de 1970, puis a été vendu et revendu après de nouveaux aménagements intérieurs et la restauration des parterres.

L’architecture présente une imposante base quadrangulaire flanquée de cinq terrasses étagées et de cinq tours en poivrières coiffées de tuiles vernissées. L’intérieur conserve de grandes pièces — salon, petit salon et salon dit « italien » — ornées d’un décor d’influence italienne. Les jardins, de style à la française, conservent la physionomie héritée des aménagements historiques.

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