Château de Champlitte en Haute-Saône

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Champlitte

  • 7 Rue de l'Église
  • 70600 Champlitte
Château de Champlitte
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Château de Champlitte
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

La façade à fronton de l'ancienne orangerie (cad. AE 11) : inscription par arrêté du 5 mai 1972

Origine et histoire du Château de Champlitte

Le château de Champlitte, situé dans la commune éponyme de la Haute‑Saône, est un édifice reconstruit au XVIIIe siècle qui accueille aujourd’hui le Musée départemental d'Arts et Traditions populaires. À l’origine se trouvait un château fort médiéval, attesté et incendié à plusieurs reprises, élevé au sommet de la colline proche d’un ancien foyer de peuplement gallo‑romain à Champlitte‑la‑Ville ; des sondages archéologiques menés par l’INRAP en 2010 confirment cette implantation. Les quartiers d’habitation se sont installés dans la basse‑cour de la forteresse tandis que le bourg se développait en vallée, entre le château et le pont ; les halles et les murs sont mentionnés dès 1252, avec un fossé large de 15 à 20 mètres et un rempart d’abord probablement en bois. La ville s’est ensuite enrichie de communautés monastiques et fut protégée par une muraille bordée de tours, dont quelques vestiges subsistent aujourd’hui, et la topographie des ruelles laisse encore lire la structure ancienne. La seigneurie passa ensuite à une branche cadette de la maison de Vergy. Une aile de style Renaissance vint s’ajouter au bâtiment médiéval lorsque François de Vergy fit procéder à des aménagements, vraisemblablement entre 1560 et 1564, en faisant appel à un architecte d’origine flamande, peut‑être nommé Nicolas Moris ; un plan de Claude Bonjour restitue cette association d’éléments médiévaux et Renaissance. La seigneurie échut ensuite aux familles de Cusance, de Clermont d’Amboise puis aux comtes de Toulongeon, et pendant cette période la ville subit de multiples sièges et pillages, dont un assaut en août 1638 au cours duquel des incendies touchèrent le château. Un incendie plus dévastateur survint le 19 février 1751 : il réduisit en cendres la majeure partie des bâtiments, épargnant seulement les cuisines, l’office et quelques meubles, et entraîna la perte considérable des archives et des décors intérieurs. Une première aile sud fut vraisemblablement reconstruite vers 1768 d’après les plans de l’architecte bisontin Claude Antoine Colombot. Le marquis Hippolyte de Toulongeon poursuivit ensuite la reconstruction avec l’architecte Claude Joseph‑Alexandre Bertrand, qui conserva le décor Renaissance de la façade tout en rebâtissant l’essentiel de l’édifice avec la collaboration du sculpteur Luc Breton. À partir de 1781, Bertrand étudia un projet néo‑classique comprenant une aile nord symétrique, une façade sur jardins, des aménagements intérieurs, un salon d’été dit « grotte » et une orangerie‑théâtre ; la chapelle du château fut consacrée en 1782. Le rez‑de‑chaussée associe une grande galerie en façade à des salles de réception et d’usage privé au revers : l’enfilade comprend une antichambre centrale, la salle à manger à gauche, la chambre du marquis à droite, un grand salon de réception puis un salon d’hiver qui ouvre sur les appartements de la marquise et qui est connu sous le nom de salon des papiers peints en raison du panorama « Les Sauvages de la mer du Pacifique ». L’orangerie, située derrière l’église Saint‑Christophe, a probablement servi d’orangerie l’hiver et de théâtre l’été, son décor en stuc s’inscrivant dans l’œuvre de Bertrand. Après les saisies révolutionnaires, Anne Edmé Alexandre de Toulongeon légua le château à ses enfants ; la commune de Champlitte en devint propriétaire à la suite d’une décision municipale prise en 1824 et d’un acte de vente de 1825, et le bâtiment accueillit alors la mairie, des logements pour le clergé, la justice, une école de jeunes filles et l’habitation du professeur. Le musée départemental d’histoire et de folklore s’y installa en 1957 ; intégré aux Musées départementaux Albert et Félicie Demard, il développe progressivement des espaces muséographiques fondés sur des reconstitutions ethnographiques inspirées du modèle du Musée national des arts et traditions populaires. D’importants travaux de rénovation ont été conduits en 2013 pour améliorer l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite et aménager des espaces de travail dans l’aile sud ainsi que des espaces d’accueil dans l’aile nord. En 2008, le paysagiste Marc Lechien a recréé, par analogie historique, des jardins à la française dans la cour d’honneur d’après des plans du XVIIIe siècle indiquant six parterres symétriques disposés selon un axe central et des traverses perpendiculaires ; ces aménagements comprennent des bancs de modèle Louis‑XVI, des vases en fonte, des caisses autrefois destinées aux orangers remplacées par des lauriers du Portugal, un treillage sur la façade des anciennes écuries, deux abreuvoirs en pierre, des bordures de buis et des tilleuls palissés, et se caractérisent par l’absence de massifs floraux au profit d’un dessin à l’esthétique pérenne, avec des teintes bleu et jaune de Naples en rappel des décors intérieurs. Le château est classé au titre des monuments historiques depuis le 14 juin 1909 et son élévation ainsi que l’orangerie font l’objet d’une inscription depuis le 5 mai 1972. Sur le plan architectural, l’ensemble présente un parti néo‑classique du XVIIIe siècle agrémenté d’une façade Renaissance attribuée à Nicolas Moris et datée vers 1564‑1565 ; l’influence flamande se manifeste notamment dans le type de fenêtre et le riche vocabulaire ornemental, tandis que la composition symétrique à sept travées rythmées par des ordres classiques et la recherche d’un plan en U renvoient aux principes de la tradition classique et à des modèles régionaux.

Devenir actuel

Il abrite actuellement le Musée départemental d'arts et traditions populaires.

Liens externes