Château de Chantilly dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Chantilly

  • Château de Chantilly
  • 60500 Chantilly
Château de Chantilly
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Crédit photo : Mattis - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle, 4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le Jeu de Paume, à l'exclusion des intérieurs de l'appartement du conservateur (cad. B 7) : classement par arrêté du 24 octobre 1988 - Le petit château de Bullant, y compris la galerie de Duban. Les parties suivantes du grand château de Daumet : façades, toitures et gros oeuvre ; escalier d'honneur, y compris les peintures de la voûte ; peintures murales de la galerie des cerfs par Baudry. Les grandes écuries, y compris le manège et la porte Saint-Denis. Le château d'Enghien. L'ensemble des terrasses, parterres et plans d'eau. Les bâtiments et fabriques suivants : les deux pavillons de Mansart encadrant l'entrée, ainsi que la grille et le pont qui les précèdent ; le hameau ; la maison de Sylvie ; la chapelle Saint-Jean, la chapelle Saint-Paul et la chapelle Sainte-Croix avec son obélisque ; la fontaine de Beauvais, y compris le bassin enfoui, le mur du fond et les deux rampes ; la fontaine des Druides (ou des Truites) et la fontaine de Sylvie ; l'île d'amour, le pont des grands hommes ; les ruines du temple de Vénus ; la glacière du parc de Sylvie et celle du carrefour des lions. Les statues du parc suivantes : statue équestre du connétable de Montmorency par Paul Dubois et les bornes qui l'entourent ; Louis XIV terrassant la fronde par Gilles Guérin ; statues du grand degré par Hardy (1682) : deux fleuves, Acis, Galatée, Aréthuse, Alphée ; statues du parterre d'eau : Bacchus, Hébé, par Deseine (1789) , Pluton, Proserpine, par Chapu (1884) , trente vases florentins (1785) , le grand Condé, par Coysevox, Molière, Le Nôtre, par Tony Noël (1880) , La Bruyère, par Thomas (1880) , Bossuet, par Guillaume (1880) , Bacchus, Silène, copies d'après l'antique (XVIIe siècle) ; groupe du Boulingrin : Hercule enlevant Déjanire, par Nicolas Dremin (1707) ; jardin anglais : Eros, d'après l'antique, par Jonchery (1895) , Vénus pudique, d'après l'antique (XVIIe siècle) , Vénus callypige, d'après l'antique (XVIIe siècle) , buste d'homme, d'après l'antique (XVIIe siècle) ; parc : buste de cérès (XVIIe siècle) , quatre bustes d'empereurs, d'après l'antique (XVIIe siècle) , les quatre éléments (le feu et l'air par Legrand, 1707, l'eau et la terre par Poissant, 1705 et 1707) ; abords : deux lions, par Legrand (1707) ; maison de Sylvie : bustes de Bacchus et de Flore (XVIIe siècle) ; parc de Sylvie : Jupiter, terre cuite (XVIIe siècle) (cad. AE 3 ; AH 1, 14, 16 ; A 24, 195 ; B 1 à 6, 8, 10, 13 à 32, 34 à 61, 63, 65 à 88) : classement par arrêté du 30 décembre 1988 - La statue ornant le carrefour de Diane ; l'ensemble des statues, bancs et vases ornant le parc de Chantilly, à l'exception de ceux déjà classés (cad. AE 3 ; A 195 ; B 1 à 6, 8, 10, 13 à 32, 34 à 61, 63, 65 à 88) : inscription par arrêté du 30 décembre 1988

Origine et histoire du Château de Chantilly

Le domaine de Chantilly, dont le parc s'étend aussi sur les communes d'Avrilly-Saint-Léonard et Vineuil-Saint-Firmin, occupe l'emplacement d'une forteresse médiévale qui contrôlait la vallée de la Nonette. La partie la plus ancienne conservée aujourd'hui est le Petit Château, élevé au XVIe siècle par Jean Bullant pour le connétable Anne de Montmorency ; au premier étage se trouvent les grands appartements des princes de Condé décorés aux XVIIe et XVIIIe siècles, et au rez-de-chaussée l'appartement du duc d'Aumale décoré au XIXe siècle. Le domaine a été profondément transformé par la maison de Montmorency puis par la maison de Condé, qui en firent l'une des grandes résidences princières de France. Le Grand Condé confia la conception du parc à André Le Nôtre, qui y réalisa notamment le grand canal et les parterres à la française, et fit intervenir des architectes comme Daniel Gittard et Jules Hardouin-Mansart pour des aménagements et élévations. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Jean Aubert participa à la reconstruction et aux embellissements du château et fit édifier les Grandes Écuries, chef-d'œuvre de l'architecture stables-palais destiné aux chevaux et à l'équipage de chasse du prince. Le domaine connut d'importants aménagements de plaisance et de spectacle : jardins, labyrinthes, fabriques et un jeu de paume construit au XVIIIe siècle, ainsi que des manufactures et cabinets de curiosités. La Révolution entraîna la mise sous séquestre, la dispersion des biens et la quasi-destruction du Grand Château ; seuls le Petit Château et les Grandes Écuries furent épargnés de la démolition systématique. Rentré en possession de ses héritiers, le domaine subit des réparations partielles et des recompositions paysagères au XIXe siècle, tandis que l'urbanisation se développait à l'ouest. En 1830 le domaine revint à Henri d'Orléans, duc d'Aumale, qui fit du Petit Château sa résidence et constitua, pendant ses années d'exil, des collections considérables de peintures, dessins, livres et manuscrits. Après son retour, il confia à Honoré Daumet la reconstruction du Grand Château à la fin du XIXe siècle, en l'aménageant pour présenter ses collections. Le duc d'Aumale légua l'ensemble du domaine à l'Institut de France en créant la Fondation des Princes de Condé, afin d'en faire le Musée Condé et de conserver la propriété dans son intégrité. Aujourd'hui le château reconstitué accueille le musée Condé et ses collections, tandis que les Grandes Écuries abritent le Musée vivant du Cheval. Le parc, d'environ 115 hectares avec 25 hectares de plans d'eau et 60 hectares supplémentaires pour le parc de Sylvie, s'inscrit dans un vaste ensemble qui comprend la forêt de Chantilly. Le jardin dessiné par Le Nôtre conserve l'ordonnancement autour d'axes majeurs, parterres, perspectives et le grand canal, complétés par des jardins d'agrément et des espaces à la française ou à l'anglaise. Parmi les éléments remarquables du domaine figurent aussi la Maison de Sylvie, le château d'Enghien et le Jeu de Paume, tous témoins des différentes strates architecturales et décoratives accumulées aux XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Le domaine de Chantilly reste une institution patrimoniale majeure, gérée conformément au legs du duc d'Aumale, combinant conservation des collections, valorisation des bâtiments et aménagements paysagers.

Liens externes