Château de Charentonneau à Maisons-Alfort dans le Val-de-Marne

Château de Charentonneau

  • 94700 Maisons-Alfort
Château de Charentonneau
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Château de Charentonneau
Crédit photo : Thesupermat - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Patrimoine classé

Restes de l'orangerie : inscription par arrêté du 10 avril 1929

Origine et histoire

Le château de Charentonneau, dit aussi château Gaillard, se dressait à Charentonneau, commune de Maisons‑Alfort (Val‑de‑Marne). Son nom apparaît dès la fin du XIIe siècle sous la forme latinisée Carentoniolo. En 1281 le domaine, dépendant de l'abbé de Saint‑Maur, comprenait un logis, un moulin et des maisons. En 1377 Charles V acquiert une maison près du pont de Charenton appartenant à Nicolas Braque et l'offre au chancelier Philippe de Mézières ; cette demeure a été interprétée comme une maison de plaisance plutôt que comme le château. En 1444 le fief, avec un manoir proche du pont, est vendu par les Lormoy à Nicolas Duru, huissier au Parlement. Aux XVe et XVIe siècles la seigneurie passe entre diverses familles nobles, dont les Alligret, et comporte une chapelle dédiée à saint Jean. Au XVIIe siècle l'abbaye des Vaux‑de‑Cernay cède une part du domaine à Louis de Falcony, propriétaire également d'Alfort et d'une ferme à Maisons‑Ville. Une estampe d'Albert Flamen exécutée vers le milieu du XVIIe siècle représente le château et son domaine. En 1671 René Gaillard achète le domaine à Falcony; sa famille, prenant parfois le nom de Gaillard‑Charentonneau, en reste propriétaire jusqu'à la Révolution. Au XVIIIe siècle la seigneurie abrite une prévôté et le château est décrit par Jean‑Aymar Piganiol de La Force; les archives signalent aussi des procès et des dégradations du jardin. En 1789 le château est jugé « en mauvais état » lors des États‑Généraux; la propriété comprend jardins, bosquets, îles, un moulin neuf et une ferme. Pendant la Révolution le château est saisi et vendu comme bien national; à la fin du XVIIIe siècle les bâtiments ont été fortement remaniés. Sous le Consulat et l'Empire le domaine appartient successivement au maréchal Sérurier puis, en 1808, au baron Rodier‑Salièges. En 1833 le château et ses dépendances passent aux familles Pastré et Jouët‑Pastré, puis le domaine est progressivement morcelé et loti à partir de la fin du XIXe siècle. En 1897 les propriétaires fondent la Société civile du domaine de Charentonneau pour organiser la vente des parcelles. L'orangerie, dont il subsiste deux murs percés d'arcades en plein‑cintre ornées de mascarons, est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1929. Le moulin du domaine, édifié sous Louis XV et élevé sur deux étages, fut endommagé par un incendie en 1883; il ne subsiste aujourd'hui que deux piliers qui enjambaient la Marne. Au XXe siècle le parc est morcelé pour être urbanisé; une partie accueille la Résidence du Château Gaillard et la chapelle Saint‑Gabriel, l'autre forme le quartier Charentonneau. Les bâtiments du château furent démantelés dans les années 1950; seules deux arcades de l'orangerie ont été conservées. Pendant l'hiver 1958‑1959 le domaine sert de décor au tournage du film Archimède le clochard, où le château et l'orangerie apparaissent encore entourés d'immeubles en construction. L'ensemble du domaine, compris entre voies et parcelles loties, appartient depuis 1956 aux copropriétaires des constructions qui l'ont remplacé. Sur le plan architectural, le corps de logis des XVIIe‑XVIIIe siècles était simple dans sa composition, bâti en pierre, brique et moellons, avec un avant‑corps, un balcon soutenu par deux colonnes, une petite tourelle et une toiture à longs pans. Une galerie intérieure ornée de peintures, de niches et de statues mythologiques complétait les enrichissements décoratifs; l'orangerie présentait des baies en arcs en plein‑cintre dont les clés étaient sculptées de mascarons. L'enceinte comprenait des fossés, une ferme, plusieurs dépendances et un pigeonnier circulaire coiffé d'un clocheton, le tout organisé autour d'une cour et d'un parc.

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