Château de Charles-Le-Téméraire à Charolles en Saône-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Charles-Le-Téméraire

  • Château de Charles-Le-Téméraire
  • 71120 Charolles
Château de Charles-Le-Téméraire
Château de Charles-Le-Téméraire
Château de Charles-Le-Téméraire
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Château de Charles-Le-Téméraire
Château de Charles-Le-Téméraire
Crédit photo : Christophe.Finot - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

La tour : inscription par arrêté du 29 octobre 1926

Origine et histoire du Château de Charles-Le-Téméraire

Le château de Charles-le-Téméraire, aussi appelé château de Charolles, est un ancien château fort dont l'origine remonte au XIIIe siècle et qui domine la commune de Charolles en Saône-et-Loire ; au Moyen Âge il fut le siège d'une des six châtellenies du comté de Charolais. Il occupe la partie haute d'un éperon calcaire qui descend en pente douce jusqu'au confluent de l'Arconce et de la Semence, position qui permettait de contrôler le franchissement des rivières. Jusqu'au rattachement du Charolais au royaume de France en 1761, l'histoire du château se confond avec celle du bourg de Charolles, développé entre l'église Saint‑Nizier à la pointe de l'éperon et la forteresse qui barrait l'accès nord-est. En 1237, Hugue IV, duc de Bourgogne, acquiert les possessions à l'ouest de la Saône du comte de Chalon Jean, et en 1239 il rend hommage pour le château et la châtellenie de Charolles au roi de France Louis IX. Entre 1310 et 1317, Jean de Clermont, comte de Charolais, paraît avoir rebâti le château et l'avoir pourvu de neuf tours. Vers 1420 Marguerite de Bavière, veuve de Jean sans Peur, fait renforcer la forteresse, et en 1434 le duc Philippe le Bon y fait halte lors d'une campagne militaire. Au milieu du XVe siècle on aménage des fausses-braies flanquées de boulevards pour résister à l'artillerie ; en 1460 l'entrée principale est consolidée et entre 1471 et 1474 est édifiée la tour des Archives dite du Téméraire, le château disposant alors de pièces d'artillerie et d'arbalètes. Après le rattachement du comté du Charolais aux possessions des Habsbourg par le traité de Senlis en 1493, le château cesse d'être entretenu et, après les troubles de la Ligue à la fin du XVIe siècle, il est complètement ruiné. Au XVIIe siècle il sert de prison, souvent peu solide, et en 1694 le logis brûle ; le bailli Duhautoy fait alors édifier un pavillon de deux étages, des écuries et procède à des réparations des murailles, mais la grosse tour s'effondre en 1705. Un plan de 1763 montre le château en complète ruine, une partie de son emprise étant occupée par des jardins et une chènevière ; en 1771 Louis XV aliène les restes au procureur du roi Pierre‑François Bernigaud de Cerrecy, la tour des Archives étant exclue de la vente et restant au Domaine royal. Le nouveau propriétaire abaisse les murailles restantes et fait édifier le corps de logis qui subsiste encore ; à la Révolution il ne restait que deux tours. En 1867 les descendants vendent l'ensemble à la municipalité pour 30 000 francs, et la ville y installe l'hôtel de ville. L'enceinte hémicirculaire du château se devine à peine derrière des maisons bâties contre ses murailles depuis le XVIe siècle. L'accès sud s'effectue par une tour-porche à deux niveaux, percée à l'avant d'une porte charretière en arc brisé et d'une porte piétonne rectangulaire, et à l'arrière d'une grande porte en arc surbaissé ; à l'ouest de cette dernière est accolée la tour des Diamants, haute et circulaire, au parement de bossages taillés en forme de diamants, entièrement aveugle et coiffée d'une toiture aplatie, dont la défense se faisait par hourd accessible par de grandes ouvertures rectangulaires en partie haute. Un bâtiment formé d'un corps principal et d'une courte aile en retour d'équerre, flanqué d'un petit pavillon carré, s'appuie sur cette tour. À la pointe est de l'éperon se trouve la tour des Archives, dite du Téméraire, édifiée entre 1471 et 1474 : haute de cinq niveaux, elle est munie d'archères-canonnières et, sur son mur sud‑ouest, on observe les traces d'arrachement de la courtine, d'une épaisseur d'environ deux mètres. Une troisième tour arasée, en fer à cheval, flanque le côté nord et présente elle aussi des archères-canonnières. Une description de 1358 mentionne deux portes d'entrée ferrées d'un millier de gros clous et précédées d'un pont-levis, un grenier entre le cellier et la saule de la Grande Tour, une tour ronde mantelée, une cuisine, un four, des celliers, un puits couvert par une arche, des prisons ainsi que plusieurs chambres nommées (portier, Monseigneur, du bailli, du poillailler, des Comptes et du Comte), tandis que des sources des archives départementales citent d'autres tours (Colombier, Grosse tour, tour de la Garde-Robe, tour Boussue, tour Saule, Grande tour carrée), une chapelle Sainte-Catherine, l'auditoire du bailli et des étables. Au milieu de la cour centrale se dressait une chapelle dédiée à saint Pierre ; cet emplacement est aujourd'hui occupé par un jardin public en accès libre. Le château fait l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 29 octobre 1926.

Liens externes