Château de Charnes à Marigny dans l'Allier

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de Charnes

  • D138
  • 03210 Marigny
Crédit photo : Aceras - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1ère moitié XVIe siècle
Construction initiale
1720
Ajout de la chapelle
1er quart XVIIe siècle
Construction principale
1812
Agrandissement majeur
1840
Création du jardin
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Château, avec ses dépendances, y compris le grenier, les remises, le pigeonnier, la cour d'honneur avec ses murs et son portail, la chapelle avec son décor, les jardins, terrasses et vergers, l'étang, ainsi que la maison à pans de bois (façades et toitures) (cad. A 80 à 83) : inscription par arrêté du 5 mars 1992

Personnages clés

Jean-Baptiste Legros Maître des Eaux et Forêts à Moulins, acquéreur du château en 1696.
Gabrielle Rogier Petite-fille de Jean-Baptiste Legros, héritière du château.
Jean Baptiste Alexandre de Froment Époux de Gabrielle Rogier, propriétaire du château au début du XIXe siècle.

Origine et histoire du Château de Charnes

Le château de Charnes, situé sur la commune de Marigny dans l'Allier, se trouve à un peu plus d'un kilomètre au nord du bourg en direction de la forêt de Bagnolet. Il s'agit d'une gentilhommière du Bourbonnais, construite au début du XVIIe siècle sur des bases du XVe siècle et agrandie en 1812, notamment par une aile est, une porte ouest et des remises au sud. L'ensemble est précédé d'une cour d'honneur, accessible par un portail, autour de laquelle s'articulent les communs, dont un grenier à grain à charpente en châtaignier en carène renversée datée de 1617, une chapelle érigée en 1720 et un pigeonnier équipé d'une échelle et de 213 boulins. Le corps de logis, de plan quadrangulaire, est flanqué de tourelles carrées coiffées de toits à l'impériale amortis par des lanternons polygonaux en ardoise. Dans la tourelle nord, un escalier en vis constitue le vestige du logis primitif, peut‑être du XVIe siècle. À l'extérieur du portail se situait la basse-cour, où se dressait la Réserve, bâtie sur les bases d'une tour carrée de la fin du XVe siècle et flanquée d'un appentis à colombages ; au premier étage, une grande pièce carrée avec fenêtre à meneaux et vaste cheminée est connue sous le nom de chambre du Connétable. En face du portail, une pièce d'eau ancienne, dite le Canal, servait à abreuver le bétail de la basse-cour et offre une belle perspective sur l'ensemble lorsqu'on s'y promène. La façade postérieure ouvre sur un jardin à la française en terrasses créé en 1840 et, au-delà, sur un deuxième étang aménagé en 2005. Au nord du château s'étend un verger clos de murs, et au nord de l'étang se trouve un pavillon en pans de bois remontant au XVe ou au XVIe siècle. Acquise en 1696 par Jean‑Baptiste Legros, maître des Eaux et Forêts à Moulins, la propriété est restée dans la même famille depuis cette date, passant notamment à Gabrielle Rogier, petite‑fille de l'acquéreur, qui épousa Jean Baptiste Alexandre de Froment en 1801. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1992.

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