Château de Château-Thierry dans l'Aisne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Château-Thierry

  • 13 Place de l'Hôtel de ville
  • 02400 Château-Thierry
Château de Château-Thierry
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Crédit photo : Johann Dréo (User:Nojhan) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Château (ruines de l'ancien) et la butte sur laquelle elles sont situées : classement par arrêté du 2 août 1932

Origine et histoire du Château de Château-Thierry

Les ruines de l'ancien château et la butte sur laquelle elles sont situées sont classées au titre des monuments historiques par arrêté du 2 août 1932. Elles se dressent sur la commune de Château-Thierry, dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France. Les premières traces d'occupation du promontoire remontent au IVe siècle et correspondent probablement à un castrum de l'Antiquité tardive, occupation qui perdure jusqu'au VIe siècle. Les VIIe et VIIIe siècles laissent des traces archéologiques peu lisibles, marquées par des terres noires témoignant d'une présence humaine indéterminée. Au début du IXe siècle, le site abrite un habitat agro-pastoral ; dans la seconde moitié du même siècle apparaît une première enceinte en bois, remplacée ensuite par des tours carrées en pierre et par la tour maîtresse dite tour Thibaud, qui forme l'habitat seigneurial séparé d'un espace domestique par un fossé à l'ouest. Le promontoire passe entre les mains des Herbertiens, puissante famille carolingienne à l'origine du comté de Champagne ; Herbert Ier reçoit l'Omois, dont Château-Thierry est le chef-lieu, probablement confirmé à Quierzy par Charles le Chauve en 877. Entre 1064 et 1124, des chevaliers nommés Hugues contrôlent la forteresse, le dernier étant appelé Thibaud II, comte de Champagne ; avant 1130 le château reçoit sa première enceinte en pierre et la tour Thibaud est remaniée au début du XIIe siècle. Sous Thibaud IV, le château connaît d'importants travaux en deux campagnes : entre 1222 et 1236 le flanc nord est reconstruit avec courtines et tours défensives, puis, entre 1230 et 1253, l'enceinte sud est remaniée et enrichie de tours à caractère résidentiel ; l'accès principal s'effectuait alors par le sud via une tour-porte et une rampe charretière. Le mariage de Jeanne de Navarre avec Philippe le Bel, en 1285, intègre Château-Thierry au domaine royal ; Philippe le Bel fait édifier à l'est la porte Saint-Jean sur les bases d'une ancienne tour-porte, ouvrage autonome qui devient l'accès principal, et renforce le flanc sud-est par une enceinte flanquée de tours polygonales. À partir du début du XIVe siècle, la basse-cour est déplacée de l'ouest vers l'est, réservant l'espace occidental à la résidence seigneuriale qui se transforme en un palais doté d'équipements importants, dont un complexe culinaire d'environ 3 000 m2. La seigneurie connaît ensuite plusieurs donations et apanages : Philippe VI la donne à Jeanne d'Évreux, puis elle passe à Blanche de France, est transférée en apanage à Blanche d'Orléans en 1386, puis érigée en duché-pairie et offerte à Louis, duc d'Orléans, en mai 1400. Pendant la guerre de Cent Ans la forteresse subit des opérations militaires et des travaux défensifs : la porte Saint-Jean reçoit un pont-levis et des fausses-braies, et la tour-porte méridionale perd probablement son rôle d'accès principal. Après une période d'instabilité, Louis XI donne Château-Thierry à Antoine, bâtard de Bourgogne, en 1478 ; celui-ci réalise d'importantes transformations : il creuse un fossé sec au centre de l'esplanade, aménage deux casemates au nord, installe un pont dormant puis un pont-levis, fait adosser une nouvelle porterie à la tour Thibaud qu'il fait arrafer pour la transformer en plate-forme d'artillerie, crée un dépôt de munitions sous forme d'un long couloir au sud de la tour et renforce le collecteur d'eaux usées sur la courtine nord. Dès la fin du XVIe siècle le château perd sa fonction de résidence princière ; malgré quelques séjours de Louis XIII entre 1631 et 1635 et l'arrivée du duc de Bouillon en 1651, seuls des travaux d'entretien sont signalés. Le château est vendu comme carrière de pierre en 1793, après avoir été déclaré bien national durant la Révolution. En 1813-1814, les soldats de Napoléon abaissent les murailles et remblayent certains bâtiments pour transformer l'enceinte en une plate-forme d'artillerie ; par décret impérial du 10 août 1813, le site devient propriété de la ville avec pour mission d'en faire une promenade, transformation qui sera menée dans les années 1860. Le site occupe l'extrémité d'une longue butte isolée dominant de 45 mètres la vallée de la Marne, axe navigable important pour les communications entre Paris et l'est du royaume et pour les voies nord-sud reliant Troyes à Soissons. La butte est une roche isolée haute d'environ 50 mètres, longue de 350 mètres et large de 60 à près de 100 mètres, distante d'environ 200 mètres des rives de la Marne ; elle a servi d'assise à la cité et à son enceinte fortifiée. En 1105 les comtes de Champagne incorporent la plate-forme à leur domaine, entaillent la plate-forme aux deux tiers vers l'est par un fossé et y construisent un donjon massif de 30 m sur 24 m qui commande le franchissement ; derrière ce fossé s'organisent sans grand ordre la résidence, la chapelle castrale et les communs, tandis que la partie orientale forme la basse-cour, ceinte de murs au XIIIe siècle. Philippe le Bel fait enfin bâtir à l'extrémité orientale du plateau une puissante porte à tours en éperon et à bossages, marque notable de l'architecture défensive médiévale.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site du château ci-dessus.