Château de Châteaugiron en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Châteaugiron

  • Boulevard Gourdel
  • 35410 Châteaugiron
Château de Châteaugiron
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Château de Châteaugiron
Crédit photo : Thomas Béline (izidor) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle, XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Château, sauf parties classées : inscription par arrêté du 3 octobre 1929 ; Tour du Cardinal ; tour du Guet ; tour de l'horloge ; donjon (grosse tour) ; abside de la chapelle : classement par arrêté du 9 mars 1931 ; Façades et toitures de l'ensemble du château, à l'exclusion des parties précédemment classées (cad. AB 156, 157, 185) : classement par arrêté du 9 septembre 1993

Origine et histoire du Château de Châteaugiron

Le château de Châteaugiron, aujourd'hui mairie, constitue l'un des principaux ouvrages fortifiés des marches orientales de Bretagne. Sa chapelle conserve un chœur roman du XIIe siècle et a été remaniée aux XIVe, XVIe et XVIIIe siècles. Lors de la restauration de 2007, des peintures murales fragmentaires du XIIe au XVe siècle dans le chœur et du XVIIe siècle dans la nef ont été mises au jour. Le donjon, qui domine la ville du haut de ses 38 mètres, remonte aux XIIIe et XIVe siècles. La tour du Cardinal et la tour de l'Horloge datent de la fin du XIVe siècle, cette dernière recevant un campanile au XVIIe siècle. La tour du Guet est du XVe siècle ; sa galerie appartient au XVIIIe siècle, comme une partie des bâtiments d'habitation. Les campagnes de reconstruction des XIVe‑XVe siècles semblent s'être appuyées sur des plans et des constructions antérieurs ; Patri de Châteaugiron est probablement à l'origine des importantes reprises de la fin du XIVe siècle. D'autres travaux interviennent au XVe siècle sur le logis seigneurial et les fortifications attenantes. Malgré certains archaïsmes défensifs, le château conserve au XVe siècle un rôle militaire : en 1487 la garnison compte une vingtaine de combattants. Son importance stratégique perdure au XVIe siècle et la ville ainsi que la forteresse subissent de graves destructions pendant la guerre de la Ligue. La famille de Cossé‑Brissac n'entreprend pas de relever le château au XVIIe siècle ; la baronnie est vendue le 8 mars 1701 aux Le Prestre de Lézonnet. René Le Prestre de Lézonnet réalise d'importants travaux au XVIIIe siècle : il agrandit le corps de logis ouest par un vaste bâtiment en fond de cour, traite les façades « à la française » et ouvre de grandes fenêtres surmontées de lucarnes alternant frontons en plein cintre et triangulaires. À l'angle nord‑ouest, un pavillon avec galerie en bois est élevé sur l'ancien mâchicoulis et se prolonge jusqu'à la tour du Cardinal ; à l'angle sud‑ouest, une tour ruinée est abattue pour laisser place à l'extrémité du nouveau bâtiment. Les restes de fortifications côté entrée sont supprimés pour dégager la perspective vers les parterres et jardins, et un pavillon‑porche flanqué de vastes communs et d'écuries est construit au sud de l'avant‑cour, constituant alors l'unique accès au château. Pendant la Révolution, la famille se sépare du domaine : le donjon et la tour de l'Horloge sont donnés à la commune, tandis que le reste est vendu en mars 1795 au marchand rennais Ramé, qui y aménage plusieurs appartements loués. Par successions, la propriété passe aux Renaud en 1887, puis à l'architecte Joseph Chudeau en 1913, qui vend le château en 1925 au conseiller général Francis Guérault. Donné au Conseil général d'Ille‑et‑Vilaine en 1926, l'édifice perd ses écuries en 1927 et fait l'objet dès 1929 d'un projet d'installation d'un musée régional. Les quatre tours et l'abside de la chapelle sont classées au titre des monuments historiques en 1931 ; le château bénéficie par ailleurs d'une inscription en 1929 et d'un classement concernant les façades et toitures de l'ensemble en 1993. En 1936, l'ensemble du château, à l'exception de la chapelle, devient propriété communale. L'installation de la mairie à partir de 1978 permet de sauvegarder les parties non classées et de maintenir le monument dans sa fonction publique. Quatre tours subsistent aujourd'hui — donjon, tour de l'Horloge, tour du Guet et tour du Cardinal — certaines conservant chemin de ronde et mâchicoulis ; la tour de l'Horloge a notamment servi de beffroi. Le château abrite par ailleurs le musée Gourdel, consacré aux sculpteurs Julien et Pierre Gourdel, originaires de Châteaugiron.

Liens externes