Château de Châtillon-d'Azergues dans le Rhône

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Châtillon-d'Azergues

  • 20 Chemin du Vieux Château
  • 69380 Châtillon
Château de Châtillon-dAzergues
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Crédit photo : Croquant - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

La chapelle Saint-Barthélémy dite Notre-Dame-de-Bon-Secours : classement par liste de 1862 - Les ruines du château, à l'exception de la chapelle déjà classée : classement par arrêté du 1er octobre 1937

Origine et histoire du Château de Châtillon-d'Azergues

Le château de Châtillon-d'Azergues, dont les ruines dominent la commune de Châtillon (Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes), s'élève au sommet du bourg, à proximité de l'église. La chapelle castrale Saint-Barthélemy, dite Notre-Dame-de-Bon-Secours, date du XIIe siècle et a été classée monument historique en 1862 ; les ruines du château, à l'exception de la chapelle, ont été classées par arrêté le 1er octobre 1937. Une famille de Châtillon est mentionnée dès la fin du Xe ou au XIe siècle, mais la plus ancienne référence au château figure dans une transaction de 1173 par laquelle le comte de Forez le cède à l'archevêque de Lyon. Sa position stratégique en a fait l'objet de convoitises : au XIIIe siècle il passe à la famille d'Oingt puis par alliance à celle d'Albon. Un acte de 1260 évoque le donjon et impose aux habitants de participer aux réparations du château, à l'exception du donjon réservé à la retraite du seigneur. Des querelles entre héritiers, notamment entre Henri et Guillaume d'Albon, entraînent des affrontements qui ravagent le village. Ces rivalités s'achèvent lorsque Jeanne d'Albon épouse Rauffet II de Balsac. Au début du XVe siècle, Hugues Jossard, un notable lyonnais enrichi par l'exploitation des mines de la Brévenne, acquiert la co-seigneurie ; son fils Jean lui succède en 1418 et s'installe au château alors en grande partie en ruine. Entre 1418 et 1464 le château est reconstruit et les bâtiments d'habitation, qui lui donnent en grande partie sa silhouette actuelle, sont ajoutés. Geoffray de Balsac hérite plus tard de son frère Rauffet, propriétaire à la fin du XVe siècle ; il habite le lieu avec Marie de Montberon puis Claude Le Viste, fait apposer le blason des Balsac dans l'édifice, restaure et agrandit la chapelle, où il est inhumé en 1510. Claude Le Viste se remarie ensuite avec Jean de Chabannes. En 1623 la seigneurie de Châtillon devient une baronnie ; le château, sans transformations majeures, perd de son importance militaire et n'est plus tenu que d'une obligation modeste de garde. Au XIXe siècle le site change de mains : en 1882 Antoine Biolay achète le château ; ses biens sont proposés à la vente en 1885 et une grande terrasse est aménagée en arasement et restauration des murs de soutènement côté sud, prolongée vers l'ouest. Sur cette terrasse une maison bourgeoise est édifiée en 1905 ; la forteresse, abandonnée comme habitation, sert alors de carrière. Les ruines sont classées Monument historique en 1937 ; d'importants travaux de restauration sont effectués entre 1934 et 1960 à l'initiative du propriétaire, et une petite partie du château est aujourd'hui habitable. Le château occupe l'extrémité sud d'un escarpement naturel ; il s'est développé vers le nord et forme une enceinte polygonale défendue par un fossé sec taillé dans le roc, sur laquelle s'appuient plusieurs logis du XIe au XVIe siècle. Un passage étroit entre la chapelle à l'est et les murs du château à l'ouest conduit à une esplanade où, jusqu'aux dernières restaurations, figuraient les armes des Balsac au-dessus d'une porte. L'enceinte s'ouvre à l'est par une porte en arc brisé, autrefois défendue par une bretèche dont ne subsistent que les consoles ; au nord de cette porte se trouve une petite construction carrée voûtée ayant servi de cachot et ornée de graffitis médiévaux, tandis qu'à l'étage un oratoire du XIVe siècle, éclairé par une petite ouverture en arc brisé, conserve un autel et des placards muraux. Dans la cour se trouve un puits de 55 mètres de profondeur qui alimentait le château en eau potable. La partie la plus ancienne est un bâtiment rectangulaire du XIe siècle, pourvu de contreforts plats et d'arcatures formant une frise lombarde caractéristique du roman ; de la céramique du XIe siècle a été retrouvée à la base de ses murs. Ce bâtiment, remanié à plusieurs reprises, présente des ouvertures variées, dont des baies géminées du XIIIe siècle à arcatures trilobées, et a servi de cuisine et de boulangerie à partir du XVe siècle, avec un four au sud-est. Un donjon cylindrique du XIIIe siècle, conservé presque intégralement, s'élève à l'intérieur de l'enceinte ; haut de 18,50 mètres pour 9,50 mètres de diamètre et des murs épais de 1,50 mètre, il était surmonté d'un hourd mobile aujourd'hui disparu. Ses fenêtres à coussièges, étroites et hautes, s'ouvrent sur la vallée de l'Azergues ; le donjon ne comporte pas de meurtrières, est planchéié et présente une seule voûte en coupole au sommet ; des escaliers droits rampants desservent les étages et, au dernier niveau, l'escalier est aménagé dans l'épaisseur du mur. Une porte à mi-hauteur du côté est marque l'existence d'un passage vers le bâtiment du XIe siècle, probablement relié par un pont mobile, et l'on note la présence d'un carreau d'arbalète fiché dans le linteau de bois d'une fenêtre ainsi qu'une cheminée d'époque. Au XVe siècle une tourelle d'escalier hexagonale est accolée au donjon pour desservir les logis, et l'architecture de cette période marque profondément l'ensemble, bien que les bâtiments d'habitation aient été en grande partie détruits. Le premier corps de logis affiche une façade sud percée de belles fenêtres à meneaux ; sur un retour à l'ouest subsistent des vestiges de cheminées monumentales et une tourelle d'escalier à pans coupés, restaurée, porte un linteau réemployé sculpté d'armoiries indéterminées timbrées d'un heaume de profil. Au sud-ouest deux tours séparées par un escalier en vis comprennent une tour semi-cylindrique couverte d'une voûte sur croisée d'ogives et une seconde tour élancée, presque carrée, en saillie ; la première abrite la « salle de justice » avec une cheminée sculptée du XVe siècle et des traces de peintures murales figurant des palmiers ou de grandes fougères, et la seconde est éclairée par des fenêtres à meneaux et défendue par une bretèche côté sud. En face du premier corps de logis, un second bâtiment daté du XVe siècle ferme la cour au nord-est ; ses façades nord et est, conservées, comportent des fenêtres à meneaux et l'angle des deux façades est protégé par une échauguette circulaire en encorbellement, élevée sur deux niveaux, crénelée et ornée d'une gargouille zoomorphe. La chapelle Saint-Barthélemy abrite plusieurs œuvres et éléments mobiliers, parmi lesquels les peintures de la face avant du maître-autel par Hippolyte Flandrin (1856), une statue en marbre blanc de la Vierge de Joseph-Hugues Fabisch, des peintures murales du plafond, de la charpente, du chœur, de la nef et de l'oratoire par Jean-Baptiste Beuchot (1854), une fresque de Claudius Lavergne (1853) sur le mur surmontant les arcs séparant le chœur de la nef, la pierre tombale de Geoffroy de Balsac et une statue en bois de la Vierge du XVIIe siècle.

Liens externes