Patrimoine classé
Ecuries, avec les escaliers extérieurs (cad. AC 62) : classement par arrêté du 21 septembre 1982. En totalité, le domaine de Chaumont, comprenant ses éléments bâtis et ses aménagements paysagers, à l'exception des écuries déjà classées, tel qu'indiqué sur le plan annexé à l'arrêté (cad. AC 52, 53, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67 ; BM 97, 98, 99 ; BN 30, 31, 44) : inscription par arrêté du 15 mars 2017
Personnages clés
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| Girard de La Guiche |
Seigneur de La Guiche qui acheta le château en 1416. |
| Claude de La Guiche |
Seigneur de La Guiche emprisonné à Blois pendant les guerres de Bourgogne. |
| Pierre de La Guiche |
Conseiller, chambellan et ambassadeur qui fit édifier un nouveau corps de logis Renaissance. |
| Françoise de Chazeron |
Épouse de Pierre de La Guiche qui fit construire la tour ronde dite d'Amboise. |
| Jacques d'Amboise |
Oncle de Françoise de Chazeron qui aida à la construction de la tour ronde. |
| Philibert de La Guiche |
Ajouta un corps central en équerre et une aile en retour au château. |
| Charles-Amable de La Guiche |
Fit restaurer l'aile Est du château à la veille de la Révolution. |
| Charles III de Rohan |
Devenu seigneur de Chaumont en 1696. |
| Louis de Laguiche |
Reprit possession du château au début du XIXe siècle. |
| Châtelain |
Architecte paysagiste qui aménagea le parc du château. |
| Charles-Jean Laisné |
Architecte qui réalisa la façade occidentale néo-gothique. |
| Henriette de La Guiche |
Fit construire les écuries princières entre 1648 et 1652. |
| François Blondel |
Ingénieur du roi qui construisit les écuries princières. |
| Louis-Emmanuel de Valois |
Duc d'Angoulême pour qui les écuries furent construites. |
| Léonard de Vinci |
Inspira l'agencement intérieur des écuries. |
Origine et histoire du Château de Chaumont-la-Guiche
La châtellenie de Chaumont est attestée à la fin du XIe ou au tout début du XIIe siècle. Le château se dresse sur la commune de Saint-Bonnet-de-Joux, entre Cluny et Charolles, sur une éminence à la frontière de l'ancien fief du Charolais et du duché de Bourgogne. Le domaine est la résidence de la famille de La Guiche depuis le XVe siècle ; en 1416 Girard, seigneur de La Guiche, acheta le château à la famille de Corgenon de Chaumont. Pendant les guerres de Bourgogne Claude de La Guiche fut emprisonné à Blois et le fort fut pillé et rasé en 1477. À partir des années 1490-1500 Pierre de La Guiche (1464-1544), conseiller, chambellan et ambassadeur, fit édifier un nouveau corps de logis dans un style Renaissance inspiré des demeures royales du val de Loire, chantier poursuivi par son fils jusqu'à la fin du XVIe siècle. Pierre servit à la cour de plusieurs rois et négocia notamment le mariage d'Henri II et de Catherine de Médicis ; en 1502 il obtint le droit d'établir un marché hebdomadaire à Chaumont, ancêtre du marché de Saint-Bonnet-de-Joux. La façade Est fut l'amorce des travaux de Pierre ; pendant ses ambassades son épouse Françoise de Chazeron, aidée par son oncle Jacques d'Amboise, fit construire la tour ronde dite d'Amboise, coiffée de mâchicoulis, et fit poser des grilles provenant des forges de l'abbaye de Cluny. En 1584 Philibert de La Guiche ajouta un corps central en équerre et une aile en retour pour obtenir une cour ouverte au nord ; des trois ailes du château seul subsiste aujourd'hui l'aile Est. À la veille de la Révolution Charles-Amable de La Guiche fit restaurer cette aile, qui échappa ainsi à la destruction totale survenue en 1801. La seigneurie passa à Charles III de Rohan en 1696 ; après la Révolution le château et son domaine tombèrent en ruine, puis Louis de Laguiche reprit possession au début du XIXe siècle. Le parc fut aménagé dans les années 1837-1838 par l'architecte paysagiste Châtelain, qui trace les perspectives, le saut-de-loup, les allées, les bosquets et fit construire une glacière. À partir de 1850 une construction provisoire fut remplacée par la façade occidentale actuelle de style néo-gothique, réalisée par l'architecte Charles-Jean Laisné, lequel proposa par ailleurs un projet de reconstruction néo-gothique couvrant la période 1860-1875. Les écuries princières, situées sur le même domaine et ouvertes au public, comptent parmi les plus grandes écuries privées édifiées sous l'Ancien Régime en France ; elles se trouvent elles aussi à Saint-Bonnet-de-Joux. Henriette de La Guiche les fit construire entre 1648 et 1652 pour la garde de son époux Louis-Emmanuel de Valois, duc d'Angoulême, en confiant les travaux à François Blondel, ingénieur du roi. Ce palais équestre, très ornementé, a les proportions d'une immense grange bourguignonne : deux très hautes souches de cheminée ponctuent la façade, la porte principale est surmontée d'une niche abritant la statue équestre de Philibert de La Guiche, et l'agencement intérieur suit l'idée de l'écurie idéale attribuée à Léonard de Vinci. Les écuries pouvaient abriter quatre-vingt-dix-neuf chevaux — la statue figure le centième — ; elles demeurent une propriété privée ouverte au public. Les écuries sont classées au titre des monuments historiques depuis septembre 1982 et le reste du domaine (château, chapelle, parc, hameau et prés) a été inscrit en 2017. Le parc et les écuries sont accessibles au public depuis 2015. En juin 1944 le marquis de La Guiche fut arrêté dans le château où se trouvait une garnison allemande.
