Château de Chaux à Chevanceaux en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Chaux

  • Château de Chaux
  • 17210 Chevanceaux
Crédit photo : Jacques DASSIÉ - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1000
1100
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1030
Donation par Geoffroi Taillefer
Xe siècle
Propriété des comtes
XIVe siècle
Passage aux Sainte-Maure
1636
Transformation du château
1768
Changement de propriétaires
XIXe siècle
Aménagements divers
1885
Acquisition par le comte Treuille
1969
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures (cad. D 544) : inscription par arrêté du 21 novembre 1969

Personnages clés

Geoffroi Taillefer Comte d'Angoulême ayant donné la seigneurie en 1030.
François de Jussac d'Ambleville Propriétaire ayant fait transformer le château en 1636.
Jean Caillabet Architecte ayant transformé le château en 1636.
Marquis de Lestrange Propriétaire ayant développé un vignoble au XIXe siècle.
Comte Adrien Treuille Propriétaire ayant acquis le château en 1885.

Origine et histoire du Château de Chaux

Le château de Chaux, situé à Chevanceaux en Charente-Maritime, occupe un promontoire peu élevé au confluent du Lary et de son affluent de rive droite, la Font de la Fenêtre, et domine ce point de rencontre des cours d'eau. Le Lary marque à cet endroit la limite orientale avec la forêt de la Double saintongeaise. La seigneurie appartient dès le Xe siècle aux comtes d'Angoulême et est donnée en 1030 par le comte Geoffroi Taillefer. Elle passe au XIVe siècle aux Sainte-Maure de Montausier, seigneurs de Jonzac, famille d'origine tourangelle établie alors en Saintonge, qui en restent propriétaires jusqu'au XVIIIe siècle. À la Renaissance, la châtellenie de Chaux formait avec Montausier une enclave d'Angoumois en Saintonge appelée Petit Angoumois. Au XVIIe siècle le domaine est vendu à un Loménie puis à François de Jussac d'Ambleville, qui fait transformer le château en 1636 par l'architecte saintongeais Jean Caillabet. Après l'exécution de François de Jussac par Richelieu, le château revient à sa sœur, membre de la famille Sainte-Maure. À partir de 1768 la propriété change de mains à plusieurs reprises. Le dernier représentant des Sainte-Maure fait planter un bois de chênes‑lièges, selon les sources vers 1600 ou au XVIIIe siècle. D'autres aménagements sont réalisés au XIXe siècle : le marquis de Lestrange développe un vignoble de plus de cent hectares et fait édifier des bâtiments d'exploitation, puis en 1885 la propriété est acquise par le comte Adrien Treuille, qui la transmet aux Benoît du Rey. Pendant la Seconde Guerre mondiale le mobilier et la tour est sont brûlés par les Allemands. Le château, reconstruit ou transformé en 1636 sur l'emplacement d'un château fort détruit, présente un plan carré typique du XVIIe siècle autour d'une cour intérieure. L'accès à la cour se fait par une poterne au centre du côté nord, équipée d'un porche surmonté d'une tour carrée ; les rainures de l'ancien pont-levis et la douve sont encore visibles. Les bâtiments sont cantonnés de quatre tours d'angle circulaires coiffées de tuiles plates et une galerie à grandes arcades anime la façade sud donnant sur la cour. L'ancienne chapelle, à voûtes à nervures, se trouve dans l'aile ouest et les intérieurs conservent des cheminées de styles Louis XIII et Empire. Des corps de ferme complètent l'ensemble à l'ouest et au nord. Les façades et les toitures du château sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 21 novembre 1969.

Liens externes