Château de Chavagne à Sucé-sur-Erdre en Loire-Atlantique

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Chavagne

  • La Basse Bodinière
  • 44240 Sucé-sur-Erdre
Château de Chavagne
Château de Chavagne
Château de Chavagne
Propriété privée

Période

Moyen Age

Patrimoine classé

Ensemble du logis, ainsi que les façades et toitures de l'ensemble des bâtiments annexes (cad. G 1092 à 1102) : inscription par arrêté du 30 novembre 1994

Origine et histoire du Château de Chavagne

Le château de Chavagne, situé à Sucé‑sur‑Erdre (Loire‑Atlantique) à une quinzaine de kilomètres au nord de Nantes, ne doit pas être confondu avec la commune de Chavagne (Ille‑et‑Vilaine). Le logis seigneurial remonte à la fin du XIVe siècle et a fait l'objet d'agrandissements et de remaniements aux XVIe, XVIIe et XIXe siècles. L'édifice comprend deux corps de logis encadrant une tour octogonale ; on y remarque une porte ancienne surmontée d'un blason, peut‑être celui de la famille de Saffré. Le premier seigneur et bâtisseur fut Pierre de Saffré, seigneur de Bougon et grand veneur du duc Jean V de Bretagne : vers 1370 il fit édifier le château primitif sur les ruines d'une maison servant de rendez‑vous de chasse. La propriété resta dans la famille de Saffré jusqu'en 1489. En 1571, Jean Morin de La Sorinière, magistrat nantais, Premier président de la Chambre des comptes de Bretagne et maire de Nantes en 1571 et 1572, acquit le domaine. Sa fille Jeanne Morin épousa en 1599 ou 1600 Joachim Descartes, conseiller au Parlement de Bretagne et père du philosophe René Descartes, né d'un premier lit en 1596. De cette union naquit en 1602 Joachim II Descartes, dit « Descartes de Chavagne », conseiller au Parlement de Bretagne de 1625 à 1678, mort en 1680. Le château entra dans la famille Descartes par héritage en 1609 et devint l'une des résidences de Joachim Descartes puis des « Descartes de Chavagne », avec leur hôtel particulier de Rennes. Les registres d'état‑civil de Sucé‑sur‑Erdre portent la signature de René Descartes à quatre reprises (1617, 1622, 1628 et 1644), témoignant de ses séjours au château et de naissances dans la famille. En 1688, Joachim III vendit la propriété à Claude Luzeau de la Grande‑Noë, conseiller du Roi et époux de Madeleine Bidé de la Bothinière ; elle passa en 1759 à Louis Maurice Luzeau de la Mulonnière, père d'Henri‑Auguste Luzeau de la Mulonnière, mort martyr en 1792. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1994.

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