Destruction de la chapelle 1497 (≈ 1497)
La chapelle Saint-Georges est signalée détruite cette année-là.
1704
Construction du château
Construction du château 1704 (≈ 1704)
Édification du château par le marquis des Alleurs selon les plans de Pierre-Alexis Delamair.
Seconde moitié du XVIIIe siècle
Décoration intérieure
Décoration intérieure Seconde moitié du XVIIIe siècle (≈ 1875)
Lambris et dessus de porte peints datent de cette période.
1924-1925
Incendie du château
Incendie du château 1924-1925 (≈ 1925)
Un incendie détruit partiellement le logis, entraînant des modifications structurelles.
21 novembre 1989
Inscription monument historique
Inscription monument historique 21 novembre 1989 (≈ 1989)
Le château est inscrit au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Façades et toitures du château et des communs ; chapelle ; cour d'honneur avec les douves sèches qui la ferment ; pont-dormant et grille ; deux parterres situés au nord de la cour d'honneur et allée qui les prolonge ; parterre sud avec son bassin, ses contre-allées talutées et ses escaliers, tapis vert et miroir d'eau qui le prolongent ; dans la basse-cour : colombier, façades et toitures des étables au sud, de la charretterie et de la maison d'habitation attenante à l'est ; citerne (cad. A 32, 38 à 42, 47, 48, 120, 122, 123 ; B 80) : inscription par arrêté du 21 novembre 1989
Personnages clés
Pierre-Alexis Delamair
Architecte parisien ayant conçu les plans du château.
Pierre Puchet des Alleurs
Marquis ayant fait reconstruire le logis.
Nicolas Heurtaut
Artisan ayant exécuté le mobilier du château.
Origine et histoire du Château de Chèreperrine
Le château de Chèreperrine, situé à Origny‑le‑Roux dans l'Orne (Normandie), est daté de 1704 et inscrit au titre des monuments historiques depuis le 21 novembre 1989. Il a été élevé au début du XVIIIe siècle sur l'emplacement d'un ancien château fort à motte et d'une chapelle Saint‑Georges signalée détruite en 1497. La transformation du vieux manoir en château a été conduite pour le marquis des Alleurs d'après des plans de l'architecte parisien Pierre‑Alexis Delamair. L'édifice présentait un avant‑corps central à fronton triangulaire flanqué d'ailes à travées et coiffé d'une toiture ornée de pots‑à‑feu et de lucarnes. Les deux avant‑corps conservent leurs frontons : celui du côté sud porte un bas‑relief représentant quatre enfants jouant, tandis que le fronton nord porte l'entrelacs des initiales de la famille Lévis‑Mirepoix surmonté d'une couronne de marquis. Le domaine comprenait une cour d'honneur bordée de douves sèches, des dépendances disposées en deux bâtiments parallèles abritant logement du personnel, chapelle, écuries et attelages, une glacière et un parc d'environ 30 hectares. Un incendie en 1924–1925 a partiellement détruit le logis, l'ayant réduit d'un tiers en largeur et privé de son étage sous toiture ; le grand comble fut supprimé et remplacé par une couverture en tuiles dissimulée derrière une balustrade. Extérieurement le château a conservé son harmonie et ses frontons, mais l'intérieur a été largement remanié et la disposition des pièces du rez‑de‑chaussée modifiée. Le mobilier exécuté par l'atelier de Nicolas Heurtaut a en partie disparu, cependant le rez‑de‑chaussée a conservé un salon décoré et meublé par cet atelier, et des lambris avec dessus de porte peints semblent dater de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Au fil des siècles la propriété a connu une succession de propriétaires notables : parmi eux les familles Vauloger et Rohan, les Chauray, Claude de Fontenay, Pierre Puchet des Alleurs qui fit reconstruire le logis, Abraham Peyrenc de Moras, la famille de Nogué, puis les Lévis‑Mirepoix, qui en demeurent propriétaires. Pendant la Révolution la seigneurie fut soumise aux inventaires, partages et aux tensions de l'époque sans être intégralement confisquée. Au XXe siècle le château, après l'incendie, a été reconstruit partiellement et aménagé selon les besoins contemporains. Dès septembre 1939 Chèreperrine fut requis comme dépôt pour protéger des œuvres des musées nationaux ; le château abrita alors de nombreuses toiles et caisses dans le cadre de l'exode artistique et participa aux transferts successifs de collections pendant la guerre. Certaines œuvres reçues y furent ensuite déplacées vers d'autres dépôts pour raisons de conservation, et un important tableau de famille, issu de la lignée Séguier, fut vendu au Louvre en 1942. Aujourd'hui Chèreperrine conserve des éléments de son décor XVIIIe, ses dépendances et son parc, qui témoignent de l'évolution architecturale et de l'histoire des propriétaires du domaine.