Château de Chèreperrine à Origny-le-Roux dans l'Orne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Chèreperrine

  • 53 Chereperrine
  • 61130 Origny-le-Roux
Château de Chèreperrine
Château de Chèreperrine
Château de Chèreperrine
Château de Chèreperrine
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Château de Chèreperrine
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Château de Chèreperrine
Château de Chèreperrine
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Château de Chèreperrine
Château de Chèreperrine
Château de Chèreperrine
Château de Chèreperrine
Crédit photo : Pucesurvitaminee - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1497
Destruction de la chapelle
1704
Construction du château
Seconde moitié du XVIIIe siècle
Décoration intérieure
1924-1925
Incendie du château
21 novembre 1989
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures du château et des communs ; chapelle ; cour d'honneur avec les douves sèches qui la ferment ; pont-dormant et grille ; deux parterres situés au nord de la cour d'honneur et allée qui les prolonge ; parterre sud avec son bassin, ses contre-allées talutées et ses escaliers, tapis vert et miroir d'eau qui le prolongent ; dans la basse-cour : colombier, façades et toitures des étables au sud, de la charretterie et de la maison d'habitation attenante à l'est ; citerne (cad. A 32, 38 à 42, 47, 48, 120, 122, 123 ; B 80) : inscription par arrêté du 21 novembre 1989

Personnages clés

Pierre-Alexis Delamair Architecte parisien ayant conçu les plans du château.
Pierre Puchet des Alleurs Marquis ayant fait reconstruire le logis.
Nicolas Heurtaut Artisan ayant exécuté le mobilier du château.

Origine et histoire du Château de Chèreperrine

Le château de Chèreperrine, situé à Origny‑le‑Roux dans l'Orne (Normandie), est daté de 1704 et inscrit au titre des monuments historiques depuis le 21 novembre 1989. Il a été élevé au début du XVIIIe siècle sur l'emplacement d'un ancien château fort à motte et d'une chapelle Saint‑Georges signalée détruite en 1497. La transformation du vieux manoir en château a été conduite pour le marquis des Alleurs d'après des plans de l'architecte parisien Pierre‑Alexis Delamair. L'édifice présentait un avant‑corps central à fronton triangulaire flanqué d'ailes à travées et coiffé d'une toiture ornée de pots‑à‑feu et de lucarnes. Les deux avant‑corps conservent leurs frontons : celui du côté sud porte un bas‑relief représentant quatre enfants jouant, tandis que le fronton nord porte l'entrelacs des initiales de la famille Lévis‑Mirepoix surmonté d'une couronne de marquis. Le domaine comprenait une cour d'honneur bordée de douves sèches, des dépendances disposées en deux bâtiments parallèles abritant logement du personnel, chapelle, écuries et attelages, une glacière et un parc d'environ 30 hectares. Un incendie en 1924–1925 a partiellement détruit le logis, l'ayant réduit d'un tiers en largeur et privé de son étage sous toiture ; le grand comble fut supprimé et remplacé par une couverture en tuiles dissimulée derrière une balustrade. Extérieurement le château a conservé son harmonie et ses frontons, mais l'intérieur a été largement remanié et la disposition des pièces du rez‑de‑chaussée modifiée. Le mobilier exécuté par l'atelier de Nicolas Heurtaut a en partie disparu, cependant le rez‑de‑chaussée a conservé un salon décoré et meublé par cet atelier, et des lambris avec dessus de porte peints semblent dater de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Au fil des siècles la propriété a connu une succession de propriétaires notables : parmi eux les familles Vauloger et Rohan, les Chauray, Claude de Fontenay, Pierre Puchet des Alleurs qui fit reconstruire le logis, Abraham Peyrenc de Moras, la famille de Nogué, puis les Lévis‑Mirepoix, qui en demeurent propriétaires. Pendant la Révolution la seigneurie fut soumise aux inventaires, partages et aux tensions de l'époque sans être intégralement confisquée. Au XXe siècle le château, après l'incendie, a été reconstruit partiellement et aménagé selon les besoins contemporains. Dès septembre 1939 Chèreperrine fut requis comme dépôt pour protéger des œuvres des musées nationaux ; le château abrita alors de nombreuses toiles et caisses dans le cadre de l'exode artistique et participa aux transferts successifs de collections pendant la guerre. Certaines œuvres reçues y furent ensuite déplacées vers d'autres dépôts pour raisons de conservation, et un important tableau de famille, issu de la lignée Séguier, fut vendu au Louvre en 1942. Aujourd'hui Chèreperrine conserve des éléments de son décor XVIIIe, ses dépendances et son parc, qui témoignent de l'évolution architecturale et de l'histoire des propriétaires du domaine.

Liens externes