Château de Chesnel à Cherves-Richemont en Charente

Patrimoine classé Propriété viticole Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Chesnel

  • Château Chesnel 
  • 16370 Cherves-Richemont
Château de Chesnel
Château de Chesnel
Château de Chesnel
Château de Chesnel
Château de Chesnel
Château de Chesnel
Château de Chesnel
Château de Chesnel
Château de Chesnel
Château de Chesnel
Château de Chesnel
Château de Chesnel
Château de Chesnel
Crédit photo : JLPC - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1445
Première mention
1505
Construction de la fuie
1610-1625
Construction du château
1754
Fin de la lignée Chesnel
XIXe siècle
Rénovations et alliances
1923
Fondation de la société viticole
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures du château ; le sol des cours ; les douves (cad. A 144) : inscription par arrêté du 24 mai 1965

Personnages clés

Jacques Chesnel Gouverneur de Cognac et propriétaire de la terre de Cherves vers 1533.
Charles-Roch Chesnel Héritier des biens maternels et constructeur du château entre 1610 et 1625.
René-Annibal de Roffignac Comte de Roffignac lié à un épisode célèbre de la Révolution française.
Louis-Philippe Joseph de Roffignac Fils de la famille envoyé en Louisiane, maire de La Nouvelle-Orléans en 1800.
Ferdinand de Roffignac Comte dirigeant la propriété viticole et fondateur d'une société en 1923.

Origine et histoire du Château de Chesnel

La terre de Cherves est citée dès 1445 et devient, vers 1533, la propriété de Jacques Chesnel, gouverneur de Cognac. La famille Chesnel vit en Saintonge au XVIe siècle ; Charles‑Roch Chesnel hérite des biens maternels et fait construire l’actuel château entre 1610 et 1625 sur le domaine de la Roche, à Cherves‑Richemont, à la place d’un vieux manoir et près de Plumejeau. Une fuie (colombier) datée de 1505 est intégrée aux bâtiments agricoles situés derrière le côté droit du château.

À la mort du dernier Chesnel en 1754, les biens sont partagés entre ses deux sœurs ; la dernière meurt en 1780 sans postérité et la propriété revient à un cousin, fils de Marie‑Élisabeth Chesnel, alliée à Jean Frétard d’Écoyeux. Le château passe ensuite, par diverses alliances au XIXe siècle, aux comtes de Roffignac. René‑Annibal de Roffignac est notamment lié à un épisode célèbre consistant à proposer sa tête à la place de celle de Louis XVI ; en 1800, l’un des fils de la famille, Louis‑Philippe Joseph de Roffignac, est envoyé en Louisiane où il occupe le poste de maire de La Nouvelle‑Orléans. Au XXe siècle, le comte Ferdinand de Roffignac dirige la propriété viticole et fonde une société en 1923 ; lui succèdent son fils Jean, puis son petit‑fils Renaud.

De plan régulier et de la première variété du style classique français, le château a conservé l’essentiel de ses dispositions d’origine et constitue, par son architecture, un édifice remarquable dans la région. Il s’organise autour d’une avant‑cour rectangulaire à trois ailes qui ouvre sur un bâtiment central de plan carré entouré d’une cour intérieure, le tout bordé de douves creusées dans le roc. L’ensemble comprend une cour intérieure fermée par un parapet à balustres et une seconde cour séparée par un pont de pierre, délimitée par d’importants communs accessibles par un porche en plein cintre couronné de créneaux et de mâchicoulis, peut‑être postérieurs à la construction.

La longue façade principale, à un niveau et couverte en tuiles, est encadrée de deux tours rondes coiffées de toitures coniques basses. Le corps central présente deux niveaux de baies carrées, un perron et une porte en son axe, flanqués de pavillons carrés et d’ailes basses de retour ; une bretèche avec mâchicoulis et des crénelages ornent la porte cochère et la porte piétonne. Des frontons rectangulaires ou arrondis coifferaient certaines fenêtres, un parapet ajouré à balustres et un parapet orné de merlons surmontés de boules renforcent la symétrie, et une arche franchit la douve en liaison avec le parapet. Le sous‑sol repose sur des voûtes d’arêtes en gros appareil et une cheminée monumentale subsiste intacte. L’intérieur a été remanié au début du troisième quart du XIXe siècle : les croisillons des fenêtres du corps principal ont été supprimés et des créneaux ajoutés sur l’aile gauche.

Monument inscrit au titre des Monuments historiques, Château Chesnel appartient aujourd’hui à un domaine viticole et se visite du 15 juin au 15 septembre ou sur rendez‑vous.

Liens externes