Château de Chevenon dans la Nièvre

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Chevenon

  • 5-15 Rue du Château
  • 58160 Chevenon
Château de Chevenon
Château de Chevenon
Château de Chevenon
Château de Chevenon
Château de Chevenon
Château de Chevenon
Crédit photo : Chau7 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e moitié XIVe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Le château : classement par décret du 25 février 1946

Origine et histoire du Château de Chevenon

Seul vestige d'un château fort des XIVe et XVe siècles, le château de Chevenon est un grand bâtiment quadrangulaire formant donjon, flanqué de deux tours rondes à l'avant et de deux tours carrées à l'arrière. Il a été construit entre 1382 et 1406 et son architecture évoque le château de Passy-les-Tours, lui‑même inspiré du château de Vincennes. Guillaume Ier de Chevenon, capitaine au donjon de Vincennes sous Charles V, et ses fils Guillaume II et Jehan occupèrent la même charge sous Charles VI. Jehan de Chevenon reçut d'importants bienfaits du roi et amassa une grande fortune. Henry Antoine de la Grange d'Arquian posséda le château au XVIIe siècle. Mathieu Bernard Gondin l'acheta en 1766. Au XVIIIe siècle, l'ensemble défensif, en ruines, fut démoli par Gondin. Au XIXe siècle, le château, converti en ferme et menaçant ruine, fut acquis en 1848 par Frédéric Girerd, après des pressions de George Sand. En 1940, monsieur et madame Bardin en étaient propriétaires. Classé monument historique par décret du 25 février 1946, il présente aujourd'hui une élévation ouest à quatre étages encadrée par deux tours rondes autrefois crénelées et désormais coiffées d'un toit conique. La façade comporte des archères à croisillon médian et des ouvertures pour le tir d'artillerie, certaines aménagées en fenêtres pour le confort des occupants. L'accès, donnant sur une cour, est défendu par deux tourelles demi‑circulaires qui encadrent l'entrée ; ces tourelles et la façade principale semblent remonter au XVIe siècle. À l'arrière, le logis comprend une tour d'escalier et deux tourelles rectangulaires abritant des latrines. Au premier étage subsiste la porte desservant le chemin de ronde ; au centre de la façade, une ouverture surmontée d'un arc surbaissé est encadrée de tourelles adossées et les consoles d'une ancienne bretèche, dont l'une porte une tête de femme, sont encore visibles. L'emplacement de la herse et d'un assommoir est conservé. De part et d'autre du passage se trouvent deux salles voûtées en berceau brisé, l'une ayant servi de prison, l'autre de corps de garde. L'intérieur conserve un fort caractère médiéval : les tours d'angle abritent des pièces voûtées en coupole et des corbeaux décorés supportent des plafonds à la française ornés des armes des familles Girard, de La Platière et de Jean de Clamecy. À l'étage se trouvent une salle d'apparat et une antichambre ; chaque tour d'angle contient une chambre à coucher et le troisième niveau était probablement réservé au logement des serviteurs. Les cheminées, datées de la fin du XIVe siècle, comprennent une cheminée portant les armes d'Henry Antoine de la Grange d'Arquian. Sur les embrasures munies de coussièges subsistent quelques graffitis laissés par les dames qui vécurent en ces lieux. La cour intérieure s'atteint par l'entrée ouest, flanquée de deux tourelles carrées ; à gauche du porche se dresse une tour carrée hors œuvre haute de 25 mètres, dotée en partie supérieure d'une tourelle à encorbellement et d'un escalier à vis desservant tous les niveaux. Un petit escalier prolonge cet escalier vers la plate‑forme du guet et la tour conserve un conduit acoustique qui permettait de prévenir le corps de garde du rez‑de‑chaussée. Le colombier se situe dans la cour ouest et se trouvait à l'origine entre les deux bayles.

Liens externes