Origine et histoire du Château de Chilly-Mazarin
Le château de Chilly-Mazarin est un château français situé dans la commune de Chilly-Mazarin, en Hurepoix, dans le département de l'Essonne en Île-de-France, à dix-sept kilomètres au sud-ouest de Paris. Il occupe le centre ancien de la commune, sur la rive gauche et le versant nord de la vallée de l'Yvette, sur la place actuelle de l'hôtel de ville. Un premier château fut édifié par les comtes de Dreux au XIIIe siècle. Au XVIIe siècle, Antoine Coëffier de Ruzé d'Effiat fit réaménager l'ensemble entre 1627 et 1632 par Métezeau et dota la demeure d'un jardin à la française avec canal, douves et pièces d'eau. Les douves, le pont et le pavillon sur les douves datent du deuxième quart du XVIIe siècle et sont attribués à J. Lemercier. En 1804 Louise d'Aumont vendit le château à Louis Joseph Lecocq, qui fit démolir deux ailes, puis revendit le domaine en deux lots en 1822. Le bâtiment principal fut acquis par Louis Isidore Jardin, qui rasa l'ancien ensemble pour reconstruire une demeure bourgeoise de style néoclassique, remaniée ensuite en 1903. Le pavillon du regard a été inscrit aux monuments historiques le 10 mai 1926 ; les douves, le pont et le pavillon d'entrée ont été inscrits le 29 mars 1929. En 1971 la municipalité racheta l'ensemble pour y installer l'hôtel de ville.
Le château actuel s'élève sur un terre-plein gazonné entouré de douves en eau, franchies par un pont à trois arches portant un portail monumental. Le côté nord de la cour est fermé par des communs formés de deux pavillons carrés de deux étages, coiffés d'un toit en ardoise à quatre pans et reliés par un bâtiment à toit mansardé. Le corps principal, en pierre de taille, est composé d'un corps central encadré par deux pavillons symétriques en retrait ; l'ensemble compte quatre niveaux, le dernier étant mansardé. Trois baies s'ouvrent à chaque niveau du corps principal et une baie sur chaque collatéral ; deux œils-de-bœuf surplombent les fenêtres latérales au niveau de la toiture en ardoise et zinc. Le parc conserve un canal au sud et une folie qui sert de regard pour l'aqueduc alimentant les pièces d'eau.
L'iconographie et la documentation comprennent une gravure du XVIIe siècle, un plan inédit du rez-de-chaussée de 1813, des vues du parc et des façades, le porche des anciens communs, des prises de vue du regard et des douves, ainsi que la proximité de l'église Saint-Étienne. Les sources et ressources indiquées incluent la base Mérimée, le portail des châteaux de France, le portail de l'Essonne et le portail des monuments historiques.