Château de Clermont au Cellier au Cellier en Loire-Atlantique

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Louis XIII

Château de Clermont au Cellier

  • Le Bourg
  • 44850 Le Cellier
Château de Clermont au Cellier
Château de Clermont au Cellier 
Château de Clermont au Cellier 
Château de Clermont au Cellier 
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Château de Clermont au Cellier 
Château de Clermont au Cellier 
Crédit photo : Jibi44 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Le château : inscription par arrêté du 14 novembre 1941

Origine et histoire du Château de Clermont au Cellier 

Le château de Clermont, situé au Cellier (Loire‑Atlantique), a été construit entre 1643 et 1649. Il est inscrit aux monuments historiques depuis le 14 novembre 1941 et fut la dernière résidence de l'acteur Louis de Funès jusqu'à sa mort en 1983 ; l'orangerie a accueilli le « musée de Louis » de 2014 à 2016. Le site occupe l'emplacement de l'ancien monastère de Mont‑Clair, détruit par les Normands en 845, et une seigneurie de Clermont est mentionnée en 1385 avec Richard de Bourcigné comme seigneur. Le domaine passa ensuite aux Chenu, qui firent construire l'édifice actuel et conservèrent Clermont pendant deux siècles. René Chenu, seigneur de Lendormière, Clermont et Saint‑Philbert, fit élever le château de 1643 à 1649 ; gentilhomme de la Chambre du Roi, il exerça des charges militaires et administratives dans la région, notamment comme gouverneur des places d'Oudon et de Champtoceaux et maître des Eaux et forêts. Ses descendants, dont Hardy puis François Chenu, lui succédèrent comme titulaires des charges et seigneurs de Clermont, la propriété passant ensuite par alliance aux familles Nicolas de Claye et de La Bourdonnaye. Durant la Révolution française, le château fut séquestré et occupé temporairement par les troupes républicaines. Après la Révolution, Louis Marie Juchault des Jamonières, apparenté aux La Bourdonnaye, retrouva la possession du domaine ; il reçut le titre de baron de l'Empire le 2 janvier 1814, puis le titre de baron héréditaire par lettres patentes de Charles X le 28 janvier 1826, et mourut en 1842. En 1853, son fils Antoine vendit Clermont au baron de Lareinty, qui revendit le bien en 1861 à Léon Nau de Maupassant. La famille Nau de Maupassant conserva le château de 1860 à 1963 : Léon Nau de Maupassant, puis sa femme Mélanie‑Élisabeth de Hübner, leur fils Charles (qui fit décorer la chapelle en 1925 par Albert et Paul Lemasson) et enfin Marie Barthélémy. À la mort de Marie Barthélémy en 1963, sa nièce Jeanne de Funès hérita de la moitié du château ; les négociations pour le rachat de l'autre moitié n'aboutirent pas et l'ensemble fut mis en vente aux enchères le 25 janvier 1967. Louis de Funès acquit le domaine aux enchères pour 830 000 francs ; le château, alors inhabité et délabré, fit l'objet de deux années de travaux de restauration. L'acteur s'installa au château, interdit la chasse sur ses terres, développa une pratique agricole biologique et entretint une roseraie ; il y vécut jusqu'à son décès en 1983. Le domaine comptait alors 30 pièces, 365 fenêtres, d'importantes dépendances et un parc de 30 hectares. Incapables d'assurer l'entretien, les héritiers vendirent le château en 1986 à l'Association pour le Développement des Alternatives à l'Hospitalisation (ADAH). L'ADAH y installa des personnes atteintes de troubles mentaux et transforma certaines dépendances en ateliers (couture, taille de pierre, menuiserie, blanchisserie), en salle de restaurant, en salle des arts et en espaces d'accueil pour manifestations et réceptions ; la roseraie fut conservée comme atelier d'horticulture. Face à des difficultés financières, l'association céda le domaine en 2005 à un entrepreneur immobilier qui aménagea 45 logements à la vente ; les premiers résidents emménagèrent à la fin de l'été 2009. L'orangerie a accueilli le Musée de Louis de 2014 à 2016, qui dut fermer faute de subventions et d'impossibilité d'acquérir les locaux. Le château a conservé, dans ses grandes lignes, l'apparence de sa construction sous la régence d'Anne d'Autriche et la minorité de Louis XIV : sa façade sud domine la Loire et offre une vue sur le pays des Mauges et le vignoble du Muscadet, tandis que la façade nord, bordée d'une allée menant au bourg du Cellier, reste encadrée par ses ailes d'origine. La chapelle date du XVIIe siècle et la grange du XIXe siècle. L'édifice illustre le style Louis XIII par son appareillage de brique et pierre à teinte rosée, ses toitures en ardoise indépendantes et son pavillon central abritant l'escalier d'honneur, surélevé d'un attique et autrefois couronné d'un lanternon. Deux pavillons carrés, qui servent d'accueil, terminent les ailes en avant de la cour d'honneur ; celles‑ci abritaient les pièces de service — écuries, remises, serres et chambres du personnel — avec les cuisines à droite et la chapelle à gauche, des passages voûtés menant aux jardins et à la cour de ferme, et une galerie au premier étage de l'aile droite. L'architecture mêle éléments hérités des siècles précédents — tourelles en encorbellement, mâchicoulis soutenant les toitures des pavillons d'angle — et influences italiennes qui allègent les ailes, produisant un ensemble harmonieux.

Liens externes