Château de Clermont à Concorès dans le Lot

Propriété privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Château de Clermont à Concorès

Le château de Clermont, qui domine le hameau de Linars sur la commune de Concorès (Lot), présente un ensemble à la fois médiéval et moderne, marqué par des remaniements et des restaurations successives. Une tour abritant la chapelle remonte au XIIIe siècle et des voûtes de cette époque subsistent dans certaines salles. Ruiné pendant la guerre de Cent Ans, l’édifice a été relevé à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle, et des vestiges de travaux de cette période sont encore visibles dans le corps de logis principal. Transformé en carrière de pierres et largement démantelé pendant la Révolution, le château a ensuite fait l’objet de restaurations au XIXe siècle, qui ont notamment concerné une tour carrée et la porte du corps de logis. L’enceinte conserve son caractère défensif : l’ensemble forme un quadrilatère flanqué de quatre tours rondes, dont les élévations subsistent dans leurs parties inférieures. Une courtine s’élève au nord‑est et des bâtiments postérieurs y sont adossés. Le corps de logis principal se développe en vis‑à‑vis ; les deux autres côtés étaient autrefois occupés par des bâtiments aujourd’hui disparus. Le côté sud‑est accueille des écuries édifiées après la Révolution, reliées au logis principal par une tour d’escalier carrée.
La seigneurie de Clermont est liée à une famille citée dès le XIIe siècle dans le cartulaire d’Obazine, qui possédait déjà des biens à Linars. Un château antérieur est mentionné en 1143 dans un rapport de visite pastorale de l’archevêque de Bourges. Au XIIIe siècle, le fief appartient aux chevaliers Gavis, qui rendent hommage à Guerre de Mechmont. Par mariage en 1449, l’héritière Marquèse de Gavis apporte le fief à Jean Touchebœuf, fondateur de la branche des Touchebœuf‑Clermont, qui entreprend la reconstruction après la guerre de Cent Ans. La seigneurie et baronnie de Clermont sont élevées en comté en 1642 au profit d’Antoine de Touchebœuf. Après la mort de Jacques‑Victor de Touchebœuf en 1689, sa fille Anne, épouse d’Armand II de Durfort, conserve le château malgré un procès familial et un accord intervenu en 1699 portant sur d’autres seigneuries. Durant la Révolution, le seigneur émigre en 1791 ; le château est séquestré, pillé, vendu comme bien national et transformé en carrière.
Le château a été acheté en 1930 par Jeanne Palluel, qui engage des travaux après son classement au titre des monuments historiques. La chapelle est classée, et le reste du château est inscrit au titre des monuments historiques en 1932. Depuis 2001, les propriétaires ont poursuivi des restaurations extérieures et intérieures visant le corps de logis principal, les anciennes écuries, la chapelle, les murs d’enceinte et les salles voûtées du XIIIe siècle.

Liens externes

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