Château de Coligny à Châtillon-Coligny dans le Loiret

Château de Coligny

  • 45230 Châtillon-Coligny
Château de Coligny
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Château de Coligny
Château de Coligny
Crédit photo : Robin Chubret - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Les trois terrasses et l'orangerie (cad. AH 2 à 8) : inscription par arrêté du 3 décembre 1930 ; Donjon et puits (cad. AH 2 à 8) : classement par arrêté du 8 mars 1949

Origine et histoire

Le donjon circulaire, unique vestige de la forteresse primitive, constitue un type rare de l’architecture militaire du XIIe siècle. Son plan initial combine une forme circulaire et une structure polygonale à seize pans renforcée par des pilastres aux arêtes, et il conserve un chemin de ronde intérieur. Du château du XVIIe siècle subsiste seulement l’aile gauche, remaniée, sous laquelle se trouve encore le passage conduisant à la terrasse supérieure. L’orangerie occupe la partie centrale entre les deux ailes : il s’agit d’une longue galerie du XVIIIe siècle, voûtée en arêtes en moellons et briques et éclairée par des verrières. Sur la grande terrasse se dresse le puits dit de "Jean Goujon", petit édicule du XVIe siècle coiffé d’une coupole. Cet ensemble aurait été réalisé à la demande de l’amiral de Coligny, qui séjourna dans la commune en 1550, 1554 ou 1563. Bâti sur un plateau, le château domine la vallée du Loing et le cours du Milleron. En 1059, Châtillon est déjà un castrum aux mains des comtes de Blois et possède une tour de bois, mentionnée sous la forme Castri Castellionis vers 1120. Le castrum est détruit en 1143 par Louis VII et la famille de Châtillon s’éteint ; la terre passe au milieu du XIIe siècle à la famille de Champagne. Le donjon est élevé vers 1180 par Étienne I de Sancerre, et la collégiale Saint-Pierre est fondée en 1209. En 1359, Louis de Melun aménage une ligne de fortifications plus étendue, prolongée en 1376 autour de la ville basse. La terre passe en 1437 au domaine des Coligny ; en 1464 Jean III de Coligny fait aménager la terrasse au‑dessus de l’orangerie, et le corps de bâtiment dit le Fer à Cheval date probablement du XVe siècle. Entre 1547 et 1562, l’amiral Gaspard II de Coligny fait élever une galerie au nord et un corps à l’ouest relié par un pavillon contenant l’escalier ; la galerie aurait été ornée par Le Primatice et Jean Goujon, et Gaspard II fait également réaliser l’orangerie et le puits sculpté attribué à Goujon. En 1552, il transfère la collégiale et la paroisse dans la nouvelle église de la ville. Pendant les guerres de religion, l’enceinte est consolidée par six bastions ; en 1569, Martinangue, gouverneur de Gien, chasse les réformés et pille le château. Une démolition est ordonnée en 1572 et commence par le pavillon sud, mais elle s’interrompt rapidement. En 1638, Gaspard III commande au peintre Duchemin la décoration du château, dont certaines parties sont aujourd’hui déplacées à l’église et au musée. Après l’abjuration de Gaspard IV en 1645 et l’érection du comté de Châtillon en duché-pairie en 1648, on construit un pavillon de quatre appartements, des jardins parfois attribués à Le Nôtre, les quatre pavillons d’angle du jardin et un escalier d’accès au jardin. En 1798, Antoine François Gourgeon et Hugues Montbrun obtiennent l’autorisation de démolir le château pour vendre ses matériaux ; en 1816, Charles Emmanuel de Montmorency Luxembourg rachète le domaine et fait aménager en 1854 le logis actuel dans un ancien commun. Aujourd’hui subsistent la tour maîtresse, le puits, l’orangerie et le logis aménagé en 1854.

Liens externes