Origine et histoire du Château de Collonges-lès-Bévy
Le château de Collonges-lès-Bévy, en Côte-d'Or (Bourgogne-Franche-Comté), se situe à la sortie sud du village, sur la rive est de la RD 109, le long du sentier de grande randonnée GR7 qui relie le Ballon d'Alsace à l'Andorre en suivant approximativement la ligne de partage des eaux entre Atlantique et Méditerranée. Bâti vers 1720 par Louis Georges de Massol sur l'emplacement d'une forteresse antérieure, il a conservé des fossés franchis par trois ponts dormants. À la fin du XVIIIe siècle, le château est vendu au général de Gassendi; sa fille épouse Claude-Joseph Marey, maire de Nuits-Saint-Georges. En 1874, Marey fait combler les fossés, remplace les jardins à la française par un parc à l'anglaise et aménage une galerie contre la façade nord. Le bâtiment présente une toiture en tuiles multicolores et une terrasse posée sur une galerie ouverte par de larges baies; la chapelle et le pigeonnier se trouvent dans des tours du XVIIe siècle. Les façades et les toitures ont été restaurées en 1985. Par arrêté du 24 juin 1975, les façades et toitures du château et de la chapelle, l'escalier avec sa rampe en fer forgé et son décor, le vestibule, la salle à manger du rez-de-chaussée, le petit salon du premier étage avec leur décor, ainsi que le pigeonnier ont été inscrits aux monuments historiques. Le mobilier remarquable comprend une petite salle à manger ornée de stucs d'artistes italiens, un grand escalier aux bas-reliefs évoquant les douze travaux d'Hercule, un salon avec boiseries et une galerie aux grandes baies vitrées. Le propriétaire actuel, Romuald de Haut de Sigy, ouvre le domaine à la visite quarante à cinquante jours par an et a aménagé un gîte haut de gamme dans les communs. En décembre 2020, un incendie d'ampleur a gravement endommagé le château sur plus de la moitié de sa superficie au sol, prenant dans les combles; une partie des combles s'est effondrée sur le premier étage et la charpente a été détruite sur plus de 60 % du toit. Un projet de restauration est alors envisagé et, environ dix-huit mois après l'incendie, les travaux commencent en faisant appel à des entreprises et artisans locaux, des chênes nécessaires à la nouvelle charpente étant abattus dans les forêts environnantes. La restauration a notamment bénéficié d'une campagne de financement participatif soutenue par la Fondation du Patrimoine et le nouveau toit a été achevé en juillet 2023.