Château de Combebonnet à Engayrac dans le Lot-et-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Combebonnet

  • D201
  • 47470 Engayrac
Château de Combebonnet
Château de Combebonnet
Château de Combebonnet
Château de Combebonnet
Château de Combebonnet
Château de Combebonnet
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures de l'ensemble des bâtiments du château ; la chapelle (cad. A 18) : inscription par arrêté du 22 mai 1964 ; Le donjon (cad. A 18) : classement par arrêté du 13 octobre 1988

Origine et histoire du Château de Combebonnet

Le château de la Combebonnet, situé sur la commune d'Engayrac en Lot-et-Garonne, domine la vallée de la Gandaille. La première mention d'Engayrac remonte à 1190 avec le chevalier Arnaud d'Engayrac, et le nom de Combebonnet apparaît dans un document du XIIIe siècle où figure le chevalier Jourdain de Combebonnet dans une sentence arbitrale de 1255. À l'origine la Combebonnet était une villa, c'est‑à‑dire une exploitation rurale protégée par une petite forteresse qui s'est progressivement transformée en castrum. Le château primitif, vraisemblablement du XIIIe siècle, avait la forme d'un triangle rectangle ; ses angles est et ouest étaient munis d'échauguettes en encorbellement et deux côtés s'appuyaient sur un rocher qui renforçait les défenses, le troisième côté étant exposé au plateau. Le dispositif primitif permettait la mise en place d'un hourdage en bois au nord pour protéger la base du rempart. À l'angle nord fut ajoutée une tour carrée pourvue de meurtrières en croix pattée, type attesté dans les châteaux gascons au XIIIe siècle. Le château a été remanié et agrandi à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle ; on attribue à cette période l'adjonction de bâtiments contre le flanc est aujourd'hui démolis, ainsi que l'édification d'une chapelle et d'une enceinte protégeant quelques maisons proches. Un escalier à vis et marches en bois a également été aménagé dans l'angle sud‑ouest à cette époque. Au XVIIe siècle le côté nord fut encore étendu et le site prit l'aspect général qu'il conserve aujourd'hui ; deux portails en plein cintre ornés de colonnes donnent accès à la cour. Le portail des écuries, au fond de la cour, porte la date de 1643. À l'ouest, non loin du château, se trouve une chapelle à chevet plat de quatre travées voûtées de croisées d'ogives ; un écusson à l'intérieur porte les armes de la famille de Beauville. En 1790 le château fut menacé d'incendie par des fauteurs de troubles, mais il fut sauvé par les villageois. Le monument a été inscrit au titre des monuments historiques en 1964 et le donjon a été classé en 1988. La seigneurie passa entre plusieurs familles : après les mentions médiévales, Pons de Beauville était propriétaire en 1450 ; Louis de Beauville puis Robert de Beauville lui succédèrent, et Jeanne de Beauville, fille de Robert, épousa Jean de Narbonne, seigneur de Saint‑Thibéry, mort à Combebonnet en 1557. De la lignée Narbonne sont encore nommés Gabriel de Narbonne et Paule de Narbonne, héritière de son père, qui épousa Jean de Narbonne, marquis de Fimarcon ; plus tard Maximilien de Narbonne, Isabeau de Cours et leur fils Jean de Narbonne figurent parmi les titulaires, puis Louis de Narbonne (1635‑1705). Marie‑Anne de Narbonne, dame de Clermont et de Combebonnet, épousa en 1702 Jean‑Gabriel Chapt, comte de Rastignac ; il mourut sans postérité en 1755.

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