Château de Commarque aux Eyzies-de-Tayac-Sireuil en Dordogne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Commarque

  • D48
  • 24620 Les Eyzies-de-Tayac-Sireuil
Château de Commarque
Château de Commarque
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Château de Commarque
Crédit photo : Jochen Jahnke - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Les ruines du château : classement par arrêté du 2 septembre 1943

Origine et histoire du Château de Commarque

Occupé dès la Préhistoire, le site de Commarque a donné naissance à une fortification au XIIe siècle, construite selon certaines sources à la demande des abbés de Sarlat. Gérard de Commarque entra parmi les chevaliers hospitaliers et céda ses biens à l’ordre ; les commandeurs de Saint‑Jean gardèrent la place pendant environ un siècle, période dont datent les vestiges les plus anciens et qui présente des similitudes avec certaines constructions de Terre Sainte. Au XIIIe siècle, la seigneurie passa par échange à la maison de Beynac, dont les possessions se trouvèrent alors en frontière avec les domaines anglais. La majeure partie des élévations que l’on voit aujourd’hui remonte au XIVe siècle, époque de remaniements défensifs contemporains de la guerre de Cent Ans ; le château fut pris par les Anglais en 1406. Il connut de nouveaux épisodes de violence pendant les guerres de Religion et fut forcé en 1569 par le sénéchal du Périgord. Sous Louis XIII, une démolition totale fut envisagée mais seules certaines défenses furent démantelées, et le castrum fut finalement abandonné au XVIIIe siècle en raison de son inconfort pour l’habitat. Le site passa ensuite en ruines et fut racheté en 1968 par Hubert de Commarque, qui entreprit la consolidation des parties les plus dégradées ; des campagnes de restauration et d’étude se sont succédé depuis 1994 et Aude de Commarque a pris la suite de son père en 2023. Sous l’éperon qui soutient le château, la grotte ornée de Commarque, découverte en 1915 par l’abbé Henri Breuil, renferme 150 dessins attribués au Magdalénien et a été classée monument historique en 1924. Le château lui‑même est classé aux monuments historiques par arrêté du 2 septembre 1943. Perché sur un roc à flanc de coteau, l’enceinte est naturellement protégée au nord et à l’est par un ravin ; sur les autres côtés un fossé profond taillé dans le rocher en interdit l’accès. La forteresse proprement dite occupe la pointe du rocher et adopte un plan quadrangulaire : le donjon est placé à l’angle le plus faible, une courtine défend le côté sud, tandis que le nord et l’est, dominant le ravin, accueillaient magasins et habitations. Vers le coteau, la défense reposait sur une enceinte de courtine munie d’une grosse tour près de la porte, au‑dessus de laquelle se trouve la chapelle. La conception primitive, sans doute l’œuvre des chevaliers de Saint‑Jean, se reconnaît dans les substructions, les salles basses des bâtiments d’habitation, la moitié rectangulaire du donjon, la porte de la première enceinte et la chapelle ; au XIVe siècle, le donjon fut doublé par une autre tour, reliée par un escalier conduisant à une terrasse pourvue de mâchicoulis, et les courtines furent reconstruites avec échauguettes, archères et mâchicoulis. Plusieurs maisons‑tours logeaient des lignages de petite noblesse dans l’enceinte et abritaient chacune un logis, un accès propre et des fossés ; en contrebas, deux cluzeaux creusés dans la falaise témoignent d’un habitat semi‑troglodytique où hommes et animaux cohabitaient, comme l’attestent une étable et une bergerie aménagées à proximité des salles d’habitation. L’accès moderne s’effectue par un chemin empierré puis par un sentier d’environ 600 mètres à travers bois, ce qui a valu au site le surnom de « Forteresse oubliée ». Ouvert au public depuis 2000, le château accueille des animations, concerts, séminaires et expositions destinés à financer sa restauration ; en 2022 il a reçu environ 60 000 visiteurs et sert régulièrement de lieu de tournage, notamment pour le film Les Duellistes de Ridley Scott en 1977 et pour plusieurs productions cinématographiques et télévisuelles. Le nom Commarque, parfois écrit Comarque, renvoie probablement au latin comarchus et au radical marca, désignant une « marche » ou un fief de frontière.

Liens externes