Château de Comper à Concoret dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de Comper

  • Comper
  • 56430 Concoret
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Château de Comper
Crédit photo : Suzelfe - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

4e quart XIVe siècle, XVIIe siècle, 2e moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

Enceinte, manoir, cour, digue et douves (cad. C 568, 567, 561, 565) : inscription par arrêté du 21 mai 1996

Origine et histoire du Château de Comper

Le château de Comper se situe à l'orée occidentale de la forêt de Paimpont, près de Concoret, et est entouré de cinq étangs dont le Grand Étang qui alimentait jadis ses douves. Des mentions anciennes le signalent dans les sources de 868 et de 1301, et le site a connu de multiples destructions et reconstructions au fil des siècles. Château fort médiéval à l'origine, il tirait parti de sa situation défensive : bloc de schiste rouge, fossés taillés dans la roche et eau protégeant ses murs sur trois côtés. La forteresse comprenait une enceinte quadrangulaire flanquée de tours d'angle reliées par des courtines ; il n'en subsiste aujourd'hui que des vestiges des remparts, deux tours encadrant l'entrée, la substructure de la tour sud près du pont et une partie de la tour est, ainsi que la poterne et la « tour Gaillarde ». Le manoir, édifié après 1620 à l'emplacement de la courtine sud‑est par Mathurin de Rosmadec et doté d'une terrasse réalisée en 1699, a été remanié au XIXe siècle ; l'escalier et la partie sud ont été reconstruits en 1866 par Armand de Charette. Le château a appartenu successivement aux barons de Gaël‑Montfort, aux Laval, aux Rieux, aux Coligny et aux La Trémoille, et il a joué un rôle stratégique en Haute‑Bretagne. Il fut attaqué par Du Guesclin et réparé ensuite, et il fut surtout le théâtre d'un siège prolongé en 1595 pendant les guerres de la Ligue, épisode au cours duquel Jean d'Aumont trouva la mort. Les suites de ce siège conduisirent à un démantèlement partiel ordonné sous le règne d'Henri IV : deux tours furent abattues et d'autres endommagées. La demeure connut encore des dégradations à la Révolution, lorsqu'une partie du logis central fut incendiée, puis des travaux de restauration et de reconstruction eurent lieu au XIXe siècle. Au XIXe siècle on note encore des traces de l'architecture médiévale : porte à cintre brisé, meurtrières, herse, murs épais, vastes salles, cheminées et fenêtres à croisée en pierre, le tout en schiste rouge. Aujourd'hui le domaine reste exploité pour la chasse, la pêche, l'exploitation forestière et agricole ; le manoir reconstruit accueille depuis 1990 le Centre de l'imaginaire arthurien, qui propose des expositions et des animations. Le site est accessible au public pour la cour et les abords de l'étang contre un droit d'entrée, les expositions étant soumises à un tarif distinct. L'ensemble fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis mai 1996, protégeant l'enceinte, le manoir, la cour, la digue et les douves. Le nom Comper est généralement rapproché du breton kemper, « confluent », en référence à la réunion de petits ruisseaux dans l'étang ; une autre hypothèse le rattache au vieux français combre, « barrage ». Isolé à la pointe d'une clairière et entouré d'eau et de forêt, le site a inspiré de nombreuses légendes liées à la matière arthurienne : plusieurs traditions font de Comper le lieu de naissance ou de résidence de la fée Viviane, d'autres évoquent un château de cristal créé par Merlin au fond de l'étang où Viviane aurait élevé le jeune Lancelot. Ces récits, repris par des auteurs et mis en valeur par le Centre de l'imaginaire arthurien, ont renforcé l'image légendaire du lieu. Des alignements de menhirs et d'autres traces attestent en outre d'une occupation ancienne autour du château. Enfin, Comper est le seul des cinq châteaux historiquement liés à la forêt de Paimpont à subsister aujourd'hui.

Devenir actuel

Il abrite les expositions du Centre de l'imaginaire arthurien depuis 1990.

Liens externes