Château de Courcelles-lès-Montbard en Côte-d'or

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Courcelles-lès-Montbard

  • Le Bourg
  • 21500 Courcelles-lès-Montbard
Château de Courcelles-lès-Montbard
Château de Courcelles-lès-Montbard
Crédit photo : Pline - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1259
Reconnaissance du château
2e moitié XIIIe siècle
Construction initiale
XVe siècle
Réaménagement du château
XVIIe siècle
Réaménagement du château
1794
Château signalé à démolir
1988
Inscription aux monuments historiques
1992
Classement aux monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Ensemble des bâtiments du château ; sol de la cour intérieure ; emprise des anciens fossés (cad. B 152 ; ZC 14) : classement par arrêté du 20 juillet 1992

Personnages clés

Jean de Frôlois Chevalier et premier seigneur de Courcelles, constructeur de la maison forte.
Renard de Courcelles Seigneur de Courcelles ayant reconnu le château jurable et rendable au duc Hugues.
Victor Dupont Architecte responsable de la restauration du XIXe siècle

Origine et histoire du Château de Courcelles-lès-Montbard

Le château de Courcelles-lès-Montbard est une maison forte classée située à Courcelles-lès-Montbard, en Côte-d'Or, Bourgogne-Franche-Comté. Il occupe un flanc de coteau à la limite nord du village, près du canal de Bourgogne, sur le versant ouest de la vallée de la Brenne. Une maison forte y a été édifiée au XIIIe siècle par le chevalier Jean de Frôlois, vassal du duc de Bourgogne et premier seigneur de Courcelles. En avril 1259, Renard de Courcelles la reconnaît jurable et rendable au duc Hugues. En 1578, la terre de Rochefort, érigée en comté, inclut plusieurs paroisses et les châteaux de Courcelles-sous-Grignon et de Montfort. Le château a été réaménagé aux XVe et XVIIe siècles. L'inventaire des châteaux du district de Semur, en 1794, signale un « château antique à démolir » ; de cette époque à 1997, l'édifice a servi d'exploitation agricole. Il a fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques en 1988, annulation suivie d'un classement le 20 juillet 1992.

L'ensemble comporte une tour forte de quatre étages coiffée d'un toit en pavillon, qui a perdu ses souches de cheminées, et qui ferme au nord une cour carrée. Cette cour est encadrée à l'est et à l'ouest par deux bâtiments plus tardifs d'un étage carré, l'ensemble étant cantonné de trois tourelles en encorbellement. Les trois bâtiments s'étagent perpendiculairement à la déclivité selon un axe est-ouest. La tour, initialement de deux étages, a été surélevée de deux niveaux supplémentaires ; un escalier en vis, en œuvre près de l'angle sud-est, dessert les trois premiers niveaux.

Le bâtiment occidental, situé en amont de la tour, est rectangulaire et axé nord-sud ; ses pignons présentent un linteau trilobé pour la fenêtre sud du premier étage et ses angles occidentaux sont munis de tourelles et de latrines ; il était desservi par un escalier externe en vis. Le bâtiment oriental, plus bas, reprend les proportions du bâtiment occidental et est desservi par une tourelle hors-œuvre ouvrant sur la cour ; l'angle nord-est, sans tourelle, comporte un contrefort surmonté d'une latrine contre le mur nord, et l'angle sud-est porte une tourelle symétrique à celle du sud-ouest. Au sud, la maison forte est précédée d'une basse-cour et, au nord, les bâtiments sont reliés par des courtines.

Au rez-de-chaussée, la tour, rectangulaire selon un axe est-ouest, s'ouvre au sud par une porte piétonne. Le premier étage comporte une cheminée à corbeaux chanfreinés posée sur consoles sur le mur nord, une petite baie rectangulaire à l'est et une baie à meneau avec linteau trilobé sur la façade sud. Le second étage, équipé d'une latrine, est un étage de tir pourvu de créneaux et de merlons à archère, dont un créneau a été transformé en baie à linteau trilobé. Les troisième et quatrième étages, également pourvus d'une latrine chacun, sont éclairés par une petite baie sur chaque face ; leurs enduits conservent des restes de peintures héraldiques.

Liens externes