Château de Courceriers à Saint-Thomas-de-Courceriers en Mayenne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Courceriers

  • D539
  • 53160 Saint-Thomas-de-Courceriers
Château de Courceriers
Château de Courceriers
Château de Courceriers
Château de Courceriers
Crédit photo : Simon de l'Ouest - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XVIe siècle, milieu XVIIe siècle

Patrimoine classé

Haute muraille médiévale isolée en tant que ruines ; tour subsistante du château de la fin du XVIe siècle ; bâtiment rectangle à bretèche en pignon ; logis de garde et portail au lieudit Le Portail (cad. 63, 442, 443) : inscription par arrêté du 20 mars 1987

Origine et histoire du Château de Courceriers

Le château de Courceriers, situé à Saint-Thomas-de-Courceriers (Mayenne), est d'origine médiévale, reconstruit à la fin du XVIe siècle et embelli au milieu du XVIIe siècle ; ruiné par les Anglais en 1451 et partiellement démoli en 1961, il ne subsiste aujourd'hui que des vestiges. L'élément le plus remarquable est le portail d'entrée, situé à l'ouest et relié au château par une longue avenue ; ce bâtiment est daté de 1657. Il est voûté au rez-de-chaussée, servait de colombier à l'étage, présente une belle qualité d'appareil et conserve des traces d'une charpente dite à la Philibert Delorme. Outre ce portail, les vestiges comprennent une porte monumentale située au nord de l'allée, une chapelle, le logis et une tour aujourd'hui aménagée en chambre d'hôtes.

Le château a longtemps été associé à la famille de Courceriers, une famille de chevaliers connue sous de nombreux noms liés au fief (Caria Cesaris, de Curcessiers, de Corcesei, de Corceseis, de Corsesiers, de Courcerieux, de Corcier, de Corcessers, etc.). Les armoiries de la famille sont de gueules à trois quintefeuilles d'or ; un sceau attribué possiblement au XIVe siècle, appartenant à Guérin de Courceriers, montre un écu à trois quintefeuilles, parti d'un émanché de quatre pièces mouvant du flanc dextre, en lien avec l'écu de sa femme, une Riboulle. La famille possédait de nombreux fiefs alentour, notamment Asseil (Ballots), Ballée (Grez-en-Bouère), la Bigeotière (Bourg-d'Iré), Cangen (Laigné) et Casrouge (Saint-Germain-de-la-Coudre), et le fief de Courceriers dépendait de Mayenne.

Le premier seigneur connu par les écrits est Gervais de Courceriers, né vers le milieu du XIIe siècle et probablement décédé en 1218 ; il fit de nombreux dons à des abbayes, d'où sa présence dans plusieurs cartulaires. Il avait deux frères, Guillaume et Hamelin, et peut-être un troisième, Mathieu : Guillaume, chevalier, fit aussi des donations à des abbayes (Savigny, Évron) au début du XIIIe siècle, Hamelin est cité comme témoin, et Mathieu apparaît une fois comme témoin. Gervais épousa Marguerite et eut trois enfants, André, Hamelin et Béatrix ; André succéda à son père et eut à son tour trois enfants, Guérin, Gervais et Hamelin. Guérin reprit ensuite la succession ; son frère Gervais fut chevalier tandis qu'Hamelin exerça successivement les fonctions de chanoine, de scolastique puis de chantre de l'église du Mans. Guérin épousa une Riboulle et leur fils Cesbron devint seigneur ; Cesbron épousa Simonne de Saint-Denis et eut notamment Guillaume, mentionné dans un procès en 1301. Guillaume, marié à Jeanne de Couesmes, eut cinq enfants (Guillaume, Guérin, Gervaisote, Simonne et Jeanne) ; le Guillaume qui lui succéda épousa Marcebille d'Usages, eut quatre enfants (Guillaume, Jean, Marcebille et Jeanne) et mourut en 1359. Malgré son état de ruine, le site et la filiation de la famille témoignent de l'importance historique du lieu.

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