Période
XVIIe siècle
Patrimoine classé
Façades et toitures ; jardins (cad. C 186, 187) : inscription par arrêté du 22 février 1968. Intérieurs du château, à l'exception du sous-sol ; douves du parterre est et leur déversoir ; jardin clos, son colombier, son pavillon d'angle, ses douves et ses murs de clôture ; parc et ses allées ; grande allée dite Avenue de Courcy (chemin rural 8) sur une longueur de 650 mètres et une largeur de 20 mètres entre la ferme de la Rochelle à l'ouest et le chemin rural 1 à l'est (cad. C 12, 13, 15, 16, 23 à 25, 180 à 186, 188, 189, 193 ; non cadastré, domaine public communal pour le chemin rural 8, situé au droit des parcelles C 16, 23, 25, 180) : inscription par arrêté du 15 février 1995
Origine et histoire du Château de Courcy à Fontenay-sur-Mer
Le château de Courcy, situé à Fontenay-sur-Mer dans le département de la Manche en Normandie, est une demeure reconstruite au XVIIe siècle et remaniée à partir du XVIIIe siècle ; il est partiellement inscrit au titre des monuments historiques. Il se trouve à environ 400 mètres au nord-nord-est de l'église Saint-Martin. La résidence a été édifiée sur un manoir ancien signalé dès le XVIe siècle et la décoration intérieure s'étend de la fin du XVIIe siècle au début du XIXe siècle. La seigneurie fut longtemps la propriété de la famille Le Berceur ; Guillaume Le Berceur fit reconstruire l'antique demeure, comme l'atteste une pierre datée, et Hervé II Le Berceur obtint des lettres patentes érigeant la terre de Fontenay en marquisat. Par mariage, la propriété passa ensuite à la famille Hellouin ; Henri-Auguste Hellouin, marquis de Courcy, se retira au château après une carrière militaire et entreprit des travaux de mise en valeur des terres dont il avait la charge, qui le ruinèrent et entraînèrent la vente du domaine. Son fils Pierre Hellouin émigra puis fut fait prisonnier lors du débarquement royaliste de Quiberon et fusillé. Plusieurs propriétaires se sont succédé avant l'achat du château par le docteur Gatellier en 1935 ; la famille Gatellier en assurait encore la propriété à la fin du XXe et au début du XXIe siècle. Pendant la Seconde Guerre mondiale le château reçut un obus mais échappa aux destructions majeures ; en juin 1944 il fut repris à plusieurs reprises par les forces allemandes et américaines, ce qui évita son bombardement. Architecturalement, le château présente un long corps de logis flanqué de deux très courtes ailes larges d'une fenêtre, dont les arêtes d'angle forment des pilastres droits. Le logis central, élevé d'un étage sur rez-de-chaussée légèrement surélevé qualifié d'étage noble, s'ouvre sur de hautes fenêtres dont les deux centrales portent un fronton triangulaire. Les murs extérieurs sont traités à l'enduit au clou et le portail donnant sur la cour d'honneur est orné de vases en fonte du Second Empire. À l'arrière, de larges douves en eau bordent le château et se prolongent par des jardins à la française. Le domaine conserve une ferme, située à droite de la façade principale, et un colombier à gauche comportant mille boulins, éléments pouvant remonter au château ancestral. Les façades et toitures ainsi que les jardins ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté de 1968, et d'autres éléments — notamment les intérieurs du château hors sous-sol, les douves du parterre est et leur déversoir, le jardin clos, le colombier, le pavillon d'angle, les douves, les murs de clôture, le parc avec ses allées et l'avenue de Courcy — ont fait l'objet d'une inscription complémentaire en 1995. Les extérieurs sont visitables lors des Journées du patrimoine et l'ensemble du château peut être loué ; la porterie constitue un élément du domaine.
