Château de Coye-la-Forêt dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Coye-la-Forêt

  • 13 Place de la Mairie
  • 60580 Coye-la-Forêt
Château de Coye-la-Forêt
Château de Coye-la-Forêt
Château de Coye-la-Forêt
Crédit photo : Irish21 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction initiale
XVIIe siècle
Aménagements hydrauliques
2e moitié XVIIIe siècle
Construction néoclassique
1859
Construction du pont Pinel
3e quart XIXe siècle
Incendie et remaniement
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le château avec les décors intérieurs des petit et grand salons (lambris du XVIIIe siècle) , son parc, ses aménagements hydrauliques, les douves en eau, le pont métallique de Pinel, les deux pavillons d'entrée et la ferme (cad. AI 1 à 5, 17, 19 à 24 ; A 33, 34, 3) : inscription par arrêté du 2 avril 2002

Personnages clés

Toussaint Rose Seigneur ayant commandé les aménagements hydrauliques et la construction d'une nouvelle résidence au XVIIe siècle.
Louis V Joseph de Bourbon-Condé Prince de Condé ayant fait construire un nouveau corps de logis néoclassique.
Alexandre Andryane Propriétaire ayant acquis une machine à vapeur en 1815 pour moderniser l'activité industrielle du domaine.

Origine et histoire du Château de Coye-la-Forêt

Situé au nord du village, le château de Coye doit son aspect néo-classique aux travaux commandés par le prince de Condé dans les années 1760-1770. Le domaine conserve des aménagements hydrauliques remontant au XVIIe siècle, réalisés sous la seigneurie de Toussaint Rose, qui fit démolir l'ancien manoir pour y élever une résidence de proportions modestes entourée de vastes dépendances. En 1697 la terre fut érigée en marquisat, puis vendue aux Bourbon-Condé, et au milieu du XVIIIe siècle Louis V Joseph fit construire un nouveau corps de logis dans un style néoclassique. Vers 1767-1770 une manufacture d'indiennes fut installée dans les dépendances, utilisant l'énergie hydraulique de la Thève et marquant le début de l'activité industrielle du village. La manufacture fut ensuite convertie successivement en papeterie puis en filature de coton ; après plusieurs changements de propriétaires, Alexandre Andryane fit acquérir une machine à vapeur en 1815, ce qui permit la poursuite de l'exploitation malgré l'incendie de 1829 qui ravagea le château. Par la suite l'usine devint une fabrique de chiffons exploitée par la société Lomaillet jusqu'en 1873. Les dépendances et les communs, remaniés après l'incendie, ont été aménagés en logements au XXe siècle. Le logis présente une façade en pierre blanche soigneusement appareillée, organisée autour d'un corps central surmonté d'un fronton curviligne ; l'ensemble est entouré de douves et la cour est encadrée par les écuries et les communs. Ce dispositif reste représentatif d'un petit domaine seigneurial de la fin de l'Ancien Régime, et la façade nord ainsi que les communs sont visibles depuis le domaine public. Dans le parc, le pont Pinel, daté de 1859 et orné d'une rambarde en fer forgé, est inscrit au titre des Monuments historiques avec l'ensemble du château. Le château appartient aujourd'hui à la famille Lescuyer de Savignies, descendante d'Alexandre Andryane.

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