Château de Cramahé à Salles-sur-Mer en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Cramahé

  • Château de Cramahé
  • 17220 Salles-sur-Mer
Propriété privée

Période

2e moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Portail de la cour ; façades : inscription par arrêté du 23 février 1925

Origine et histoire du Château de Cramahé

Le château de Cramahé se situe à Salles-sur-Mer (Charente-Maritime), au nord-ouest du bourg. L'origine de la seigneurie paraît remonter à 1518, lorsque la duchesse de Longueville, dame de Châtelaillon, érige la terre de Cramahé en fief et accorde droit de moyenne et de basse justice à Pierre Chasteigner, maire de La Rochelle ; cet anoblissement est confirmé par un acte de 1539 consenti par François d'Orléans, marquis de Rothelin. La famille Châteigner, de confession protestante, conserva la propriété jusqu'à l'émigration de son dernier représentant, Roc Châteigner, à la suite de la révocation de l'édit de Nantes. La seigneurie revint ensuite à des collatéraux puis, après un partage en 1714, à Henriette-Céleste de Béjarry, qui était mariée à Pierre-Louis Green de Saint-Marsault, seigneur de L'Herbaudière. Après le décès d'Henriette-Céleste, ses enfants vendirent Cramahé en 1739 à Jean-Baptiste Gayot de Mascrany de Beaurepaire, alors major de l'île, ville et citadelle d'Oléron ; le logis noble y était alors signalé en mauvais état. En 1753, l'acquéreur fit remplacer l'ancien château par une demeure plus confortable et demanda les plans à Samuel Lemit, entrepreneur à Saint-Pierre-d'Oléron ; le nouveau château fut transmis en 1764 à son fils Joachim-François-Bernard-Paul Gayot de Mascrany. La propriété changea de mains au début du XIXe siècle : vendue en 1807 à Michel-Augustin Garros, elle fut cédée en 1811 à Françoise-Esther de Saint-Estève, veuve de François-Henry Harouard de Saint-Sornin. À cette époque, le domaine comprenait 18 hectares de vignes, 40 hectares de prés et marais, 32 hectares de bois et taillis et 69 hectares de terres labourables. En 1828, Françoise-Esther de Saint-Estève transmit le château à sa fille cadette, Marie-Suzanne-Joséphine Harouard de Saint-Sornin, épouse de Jean de Larocque-Latour ; les armes sculptées des familles Harouard et Larocque-Latour sont encore visibles sur le fronton de la façade postérieure. Le portail d'entrée, avec sa grille, ainsi que la cour ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 23 février 1925. L'article ne comporte pas de description architecturale détaillée.

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