Château de Craon en Mayenne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Craon

  • La Cour du Château 
  • 53400 Craon
Château de Craon
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Château de Craon
Crédit photo : Romain Bréget - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1773-1779
Construction du château
1790
Abandon du château
1793-1794
Combats et pillages
1816
Restitution du domaine
1828
Vente du château
1943
Classement du domaine
1971
Classement monument historique
Fin du XIXe siècle
Modernisation du domaine
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures du château, de la chapelle et de l'orangerie ; parterres situés devant le château ; vestibule et escalier d'honneur avec sa rampe en fer forgé ; pièces suivantes du rez-de-chaussée avec leur décor : salon de musique, petit salon, grand salon et salle à manger (cad. AC 43, 44) : classement par arrêté du 19 mars 1971 ; Vestiges de l'implantation médiévale du château, à savoir l'ancienne casemate avec son vestige roman (cad. AC 75) et l'ensemble du mur sud formant terrasse (cad. AC 78) ; château et parc des XVIIIe et XIXe siècles : intérieur de la chapelle (cad. AC 43) , pavillon d'agrément qui lui est symétrique (cad. AC 43) , façades et toitures du manège-haras ainsi que les étables et les logements qui y subsistent (cad. AC 48) , buanderie-lavoir (cad. AC 13) , glacière (cad. AC 16) , pigeonnier-boulangerie (cad. AC 46) , façades et toitures du pavillon du portier et grille de Laval (cad. AC 36) , façades et toitures des deux pavillons et grille de Bel Air (cad. AC 91, 116) , les deux ponts du domaine à arches maçonnées et garde-corps métalliques (cad. AC 85) , parc proprement dit (cad. AC 2 à 76, 78 à 85, 91 à 97, 116) : inscription par arrêté du 11 juillet 1990

Personnages clés

Pierre Pommeyrol Architecte ayant conçu les plans du château.
Pierre-Ambroise de La Forest d'Armaillé Marquis d'Armaillé et propriétaire initial du château.
Marie-Camille de Cossé-Brissac Fille du marquis, à qui le domaine a été restitué.
Guillaume de Champagné Acheteur du château en 1828.
Hélène de Langle Marquise ayant obtenu le classement du domaine en 1943.
Alfred Coulomb Spécialiste parisien ayant participé à la modernisation du domaine.
André-Louis Chauvet Spécialiste nantais ayant participé à la modernisation du domaine.
Jules-Edouard Visseaux Sculpteur-bronzier ayant participé à la modernisation du domaine.

Origine et histoire du Château de Craon

Le château de Craon se situe dans la commune de Craon, dans le département de la Mayenne. Il a été construit de 1773 à 1779 sur les plans de l'architecte et entrepreneur des ouvrages du roi Pierre Pommeyrol (1744-1801), natif de Saint-Julia (Haute-Garonne), par des maçons limousins et angevins pour le marquis d'Armaillé. Pierre-Ambroise de La Forest d'Armaillé, issu de la noblesse de robe angevine, devint marquis d'Armaillé et baron de Craon après des héritages et partageait sa vie entre la chasse à Craon et la vie mondaine parisienne. Il fréquenta notamment le salon de la comtesse du Barry et possédait une loge à la Comédie-Française. En janvier 1790, se sentant menacé, il abandonne son château aux troupes révolutionnaires et se réfugie dans son hôtel parisien. En octobre 1793, le général Charles Marie de Beaumont d'Autichamp et l'armée catholique et royale de Vendée chassent les soldats républicains du général Chambertin, qui y reviennent en janvier 1794. Des combats ont eu lieu dans le parc, suivis l'été suivant d'exécutions sommaires par le général Vachot ; des arbres furent abattus, les chevaux du haras dispersés et le mobilier volé. Le marquis, incarcéré en 1794 et échappant de peu à la guillotine, meurt à Grigny en 1806 sans avoir pu récupérer la propriété. Le domaine est restitué le 28 août 1816 à sa fille Marie-Camille (1759-1827), comtesse de Cossé-Brissac, puis transmis à son fils Arthur en 1827. En novembre 1828, le bien est vendu à Guillaume de Champagné (1766-1831) ; la famille Champagné en demeure propriétaire jusqu'à Hélène de Langle, devenue successivement marquise de Champagné puis d'Andigné. Celle-ci obtient le classement des 42 hectares du domaine en mars 1943 et le transmet à sa mort en 1954 à son neveu, le comte Louis de Guébriant (1916-2005), grand-père de l'actuel propriétaire. Le château est classé monument historique en 1971 et inscrit en 1990 ; il est ouvert à la visite et propose des chambres d'hôtes, la location de gîtes et des salles de réception pour mariages et séminaires. Construit en tuffeau, pierre blanche de Saumur, le château présente une façade coiffée d'un fronton curviligne et des baies ornées de guirlandes de style Louis XVI, tandis que l'élévation sur cour adopte un vocabulaire néo‑classique. À la fin du XIXe siècle, le marquis Alain de Champagné (1874-1918), héritier en 1890, fit appel à trois spécialistes pour moderniser le domaine : le Parisien Alfred Coulomb (1838-1929), le Nantais André‑Louis Chauvet et le sculpteur-bronzier Jules-Edouard Visseaux (1854-1934). Au rez-de-chaussée se trouvent les pièces de réception, certaines remaniées entre 1897 et 1900, dont le grand vestibule et l'escalier d'honneur de style Louis XVI dessinés par Jules Visseaux. La rampe en fer forgé, réalisée à Paris en 1898, et les chapiteaux des colonnes, ainsi que d'autres décors, sont l'œuvre de deux stucateurs italiens intervenus d'août 1897 à mars 1899. Le château comprend quatre salons du XVIIIe siècle meublés de style Louis XVI et ornés de lambris de la fin du XVIIIe, ainsi qu'une salle à manger de style Louis XVI mais d'époque fin XIXe. Restaurés dans les années 1990, les jardins associent un jardin à la française autour du château et un vaste parc à l'anglaise d'environ 47 hectares, traversé par l'Oudon et bordé d'arbres centenaires. Ils comprennent des fabriques, un potager pourvu de serres du XIXe siècle et une orangerie, une chapelle consacrée, d'anciennes écuries, un lavoir-buanderie et une glacière du XIXe utilisée pour conserver la neige et les denrées. Une seconde chapelle, la chapelle Saint‑Eutrope, est visible depuis l'allée verte le long de la rivière, mais elle n'est pas ouverte à la visite.

Liens externes