Château de Crussol à Saint-Péray en Ardèche

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Crussol

  • Rue de Beauregard
  • 07130 Saint-Péray
Château de Crussol
Château de Crussol
Château de Crussol
Château de Crussol
Château de Crussol
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Château de Crussol
Château de Crussol
Château de Crussol
Crédit photo : Fabrice GALLET - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Château de Crussol (ruines) (cad. AM 197) : inscription par arrêté du 31 mai 1927

Origine et histoire du Château de Crussol

Le château de Crussol est une forteresse médiévale du début du XIIe siècle, aujourd'hui en ruines, située sur la commune de Saint-Péray en Ardèche. Perché sur la crête de la montagne de Crussol, à près de 200 mètres au‑dessus de la vallée du Rhône, il fait face à la ville de Valence et contrôlait un axe de communication fluvial ancien ainsi que le chemin de Saint‑Jacques‑de‑Compostelle. L’ensemble occupe trois hectares et comprend « la Villette », un quartier d’environ 140 maisons, ainsi que le château proprement dit au sommet, ceinturés par des remparts encore bien visibles et ponctués d’une tour sur l’arrière. Le site, érigé sur un éperon rocheux dominant la plaine rhodanienne, commandait depuis l’Antiquité une voie de passage très fréquentée. La montagne présente une végétation variée — pelouses sèches, chênaie verte, landes sur marnes, éboulis calcaires et quelques chênaies pubescentes — et des habitats remarquables, notamment des pelouses à orchidées en grande partie protégées. La biodiversité est importante : près de quarante espèces d’orchidées (orchis bouc, ophrys bourdons, orchis pyramidal, entre autres), plusieurs espèces d’oiseaux méditerranéens, ainsi que papillons, lézards et sangliers y sont recensés ; sept espèces d’oiseaux et dix‑neuf autres animaux y bénéficient d’une protection. Le massif de Crussol est classé au réseau Natura 2000, ce qui vise à concilier la protection des habitats et les activités humaines.
Le site est occupé depuis l’époque romaine, où l’on a dressé un temple dédié à Mars, et une première fortification est attestée au sud au Ve siècle avant d’être abandonnée au profit du site actuel au nord. Le cartulaire de Saint‑Chaffre mentionne un donjon, une palissade en matière périssable et un petit bourg accolé ; après un incendie, le château fut rebâti en pierre calcaire au XIIe siècle par Gérold Bastet pour contrôler la voie rhodanienne, importante pour le commerce entre la Méditerranée et l’Europe du Nord. Gérold Bastet est l’ancêtre de la maison de Crussol et figure, avec Aldebert et Guillaume de Crussol, dans un acte de 1152. À partir du XIVe siècle le Vivarais est rattaché au royaume de France, et à la fin du XVe siècle le mariage de Jacques Ier unit les familles de Crussol et d’Uzès ; le château est alors progressivement délaissé au profit du château de Charmes. Les guerres de religion entraînent plusieurs prises et incendies du site, puis une ordonnance royale ordonne le démantèlement des points forts, conduisant au dé‑fortification du château. Une explosion de mine dans une carrière située sous l’édifice en 1855 détruit une partie des ruines, et la foudre endommage encore une échauguette en 1952. Le monument est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1927.
Les ruines ont été acquises par la commune de Guilherand‑Granges en 1984 bien que le site se situe sur la commune de Saint‑Péray, et la communauté de communes Rhône‑Crussol mène des travaux de réhabilitation ; un important éboulement a affecté la montagne dans la nuit du 2 février 2014. Chaque dernier week‑end de juin le site accueille une fête médiévale avec concerts, animations et reconstitutions historiques, et depuis 2017 le Crussol Festival, initié par la chanteuse Zaz, propose chaque année musique et actions en faveur de l’environnement dans le théâtre de verdure, avec mise en valeur de produits locaux. Les ruines du château et le rocher de Crussol figurent parmi les dix‑huit sites naturels classés de l’Ardèche.
À l’origine le château comprenait un donjon et une palissade sur laquelle s’appuyait l’enceinte villageoise ; il fut reconstruit en pierre au XIIe siècle et le logis seigneurial date du XVe siècle. L’espace intra‑muros de trois hectares abritait artisans et commerçants, dont deux forgerons, répartis dans les quelque cent quarante habitations de la Villette. Depuis les remparts on domine la vallée de Saint‑Péray et l’architecture conservée permet d’observer la façade Est, la porte d’entrée et les vestiges du logis et de la tour Sud, éléments régulièrement mis en valeur pour l’accueil du public.

Liens externes