Origine et histoire du Château de Dampierre-en-Burly
Le château de Dampierre-en-Burly, situé dans le centre-ville de la commune du même nom (Loiret, région Centre-Val de Loire), se trouve à proximité de la route départementale 952, dans la région naturelle du Giennois. Le pavillon d'entrée est le seul vestige du château du XVIIe siècle : il présente une façade principale en pierre et, sur l'arrière, une façade mêlant pierre et briques sans décoration. Au centre de cette façade se dresse une souche de cheminée qui abrite une horloge, donnant à l'ouvrage le surnom de « Pavillon de l'Horloge ». Au rez-de-chaussée, un passage voûté en briques, en berceau, est percé d'arcs en pierre et de pénétrations latérales en lunettes. De chaque côté du corps principal se trouvent de petits pavillons annexes, formant un ensemble qui n'a pas été remanié.
Le domaine appartenait aux XVe et XVIe siècles à la famille de Cugnac ; il fut érigé en baronnie en février 1598 pour François II de Cugnac puis en marquisat en 1616 pour Antoine IV de Cugnac, avant d'être saisi et vendu en 1628. Il fut acquis ensuite par Jean-Jacques Delu, qui le revendit en 1645 à Louis Picard, trésorier des finances extraordinaires du Roi. Le château fut décoré, entre autres, par le peintre Michel Dorigny (1616-1665). Passé au XVIIIe siècle à Claude Feydeau de Marville, il fut détruit lors de la Révolution et un nouveau château reconstruit au XIXe siècle ; seul le pavillon de l'horloge subsiste de l'époque antérieure et sert d'entrée.
L'agronome Amédée de Béhague s'y établit en 1826 et y crée un domaine de 2 000 hectares, qui passa par héritage à la famille de Ganay. Le pavillon principal et les quatre petits pavillons annexes ont fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques en 1928.