Château de Davayat dans le Puy-de-Dôme

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Davayat

  • 2-6 Rue Saint-Mary 
  • 63200 Davayat
Château de Davayat
Château de Davayat
Château de Davayat
Crédit photo : Rémi de Saulieu - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e moitié XVIIe siècle, 4e quart XVIIIe siècle, milieu XIXe siècle

Patrimoine classé

Le château, ainsi que sa chapelle, le pavillon du prêtre réfractaire, les communs sud et le jardin avec son système hydraulique, ses lions, sa serre, sa pergola, ses clôtures et son portail d'honneur (cad. A 790, 791, 1225, 1339, 1343) : inscription par arrêté du 20 mars 2006

Origine et histoire du Château de Davayat

Le château de Davayat, de style classique, se situe à Davayat dans la Limagne, entre Riom et Combronde. Il a été bâti par campagnes successives à partir d'un pavillon de la fin du XVIe siècle, édifié en 1595 par Blaise Roze, un riche négociant riomois. Au XVIIe siècle, Amable Valeix, consul de Riom, fit agrandir ce pavillon vers l'est et l'ouest, mais il n'acheva pas les travaux prévus. Le corps principal, allongé sur six travées et trois niveaux, présente sur la travée axiale de la façade sud un oculus à aileron surmonté d'un fronton à boules ; ces boules ornent aussi les lucarnes à encadrement de pierre. Un premier jardin à la française fut probablement aménagé à cette époque. Vendue au XVIIIe siècle à la famille Dutour, récemment anoblie, la propriété connut de nouveaux projets d'agrandissement dont seule l'aile est fut réalisée. Cette aile, sans doute due à l'architecte Claude‑François‑Marie Attiret, est rythmée par un portique de cinq colonnes doriques soutenant une terrasse bordée d'une balustrade ; à l'étage, des pilastres supportent un entablement à frise de triglyphes encadrant des occuli ovales, motifs peut‑être inspirés du belvédère du palais d'été impérial chinois. Le domaine passa ensuite, par alliances familiales, dans les mains des de Bar puis des de Saulieu, famille qui est toujours propriétaire.
Le parc, dessiné en grandes allées avec une entrée d'honneur close par un portail de ferronnerie au fronton orné d'un cartouche à écussons ovales accolés, fut transformé au XIXe siècle à l'anglaise puis redessiné au XXe siècle à la française par le paysagiste moulinois Trèves. Dans le parc se trouvent une chapelle désaffectée en 1707 et restaurée en 1837, qui a conservé son décor et son mobilier, ainsi qu'un pavillon dit « du prêtre réfractaire », où un prêtre fut caché pendant la Révolution grâce à un système de boiseries coulissantes. On y retrouve également une serre, une pergola en forme de temple antique et plusieurs dépendances remarquables : grange, étable, écurie, cuvage, orangerie et logement de fermier.
Les appartements du château sont ouverts à la visite et présentent des collections d'objets variés — figurines de Tanagra, éventails, tableaux, objets décoratifs — ainsi que des costumes d'époque et une bibliothèque du XVIIe siècle. Parmi les pièces de qualité exposées figurent des objets ayant appartenu à Marie‑Antoinette, notamment une chaise utilisée à la cour de Versailles et un coffre marqué du signe d'un ordre suédois lié à Axel de Fersen. Le parc de cinq hectares offre un jardin à la française dessiné par un élève de Le Nôtre, un if remarquable âgé de plusieurs siècles, un bassin, des sculptures et une allée de marronniers menant à la gentilhommière ; deux lions en pierre de Volvic gardent la cour d'honneur et l'aile du XVIIIe siècle est ornée d'une terrasse percée de fenêtres en médaillon et soutenue par une colonnade en pierre de Volvic. Le château et ses dépendances sont classés au titre des monuments historiques.

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