Château de Davenescourt dans la Somme

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Davenescourt

  • 1 Place du Jeu-de-Battoir
  • 80500 Davenescourt
Crédit photo : Ybroc - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XVIIIe siècle, 2e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et toitures du château ; le hall d'entrée ; l'escalier avec sa rampe en fer forgé ; le grand-salon et la chambre au rez-de-chaussée avec leur décor ; la grille d'entrée ; la chapelle en totalité (cad. AB 59) : classement par arrêté du 7 juillet 1977 - Les façades et toitures des communs (cad. AB 59) : inscription par arrêté du 7 juillet 1977 - Les parties non encore protégées comprenant : les pièces du château non classées, c'est à dire tout l'intérieur du château encore non protégé : le rez-de-chaussée, le premier étage, l'étage des domestiques, les combles, le sous-sol et les galeries et salles médiévales souterraines, excepté au rez-de-chaussée, l'ancienne chambre des enfants située à l'angle nord-est transformée aujourd'hui en salle de bains, les autres pièces transformées en salle de bains ou toilette au premier étage, ainsi que l'ancienne chambre transformée aujourd'hui en cuisine au premier étage ; l'intérieur des premiers communs du château, en pierre blanche, face interne de murs et de voûtes, parfaitement exécutée ; le ferme de 1834-1837, adossée aux communs, en totalité, dont la glacière, la cour et le pigeonnier, excepté la bergerie de 1896 ; le système hydraulique d'alimentation en eau lié au domaine, partie constitutive du château ; le par cet jardin en totalité avec la partie boisée, entourée de ses murs compris également dans la protection, avec la partie en contrebas au sud (le bûcher, la serre et la petite maison d'enfants) , tous les sols liés à ces parties (cad. AB 35, 56, 57, 59 à 71, 76 ; AC 241) : inscription par arrêté du 11 mai 2009

Origine et histoire du Château de Davenescourt

Le domaine de Davenescourt se situe sur la commune de Davenescourt, dans le département de la Somme, au nord de Montdidier. La seigneurie a appartenu successivement aux familles de Hangest, de Noyelles, de Vicassières et Duprat de Barbançon, avant d’être acquise en 1682 par Gabriel de La Myre, dont les descendants possèdent encore la propriété. Le château et la chapelle datent de la fin du XVIIIe siècle ; la construction de l’édifice actuel a été entreprise à cette époque par Lucie Philippine de Cardevac de Gouy, veuve de Gabriel Melchior, comte de La Myre, sur l’emplacement d’un ancien château détruit lors des invasions espagnoles de 1652. Les communs ont été édifiés au cours du deuxième quart du XIXe siècle. En 1857, Gabrielle Marguerite de La Myre apporta la terre de Davenescourt en dot à Elzéar de Villeneuve-Bargemont. Durant la Première Guerre mondiale, le château fut transformé en hôpital militaire et reçut, le 23 août 1915, des personnalités telles que le roi des Belges Albert I, le président Raymond Poincaré et le général Joffre. C’est au printemps 1915, lors d’une rencontre réunissant Maurice Barrès, Ernest Cauvin et le général Boëlle, que l’idée de la création de la Croix de guerre fut évoquée. En avril-mai 1916, l’état-major du général Robillot y fut installé, puis, en mars 1918, le village et le château furent évacués et pillés par l’armée allemande après quelques bombardements ; le château fut ensuite remis en état. Après la Seconde Guerre mondiale, le vicomte Augustin de Villeneuve-Bargemont fit remettre en valeur le jardin à la française. Les façades et toitures du château, la grille d’entrée, la cage d’escalier principale, le salon et une chambre du rez-de-chaussée ainsi que la chapelle sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du 7 juillet 1977 ; les façades et toitures des communs ont été inscrites à la même date. Les autres intérieurs du château, ses dépendances, le système hydraulique d’alimentation en eau du domaine, le parc et ses murs font l’objet d’une inscription supplémentaire depuis l’arrêté du 11 mai 2009. Construit en pierre blanche sur d’anciens soubassements voûtés qui bordent la cour, le château présente des façades de style Louis XVI avec avant-corps. Le perron mène à un double vestibule décoré de stucs néoclassiques datés de 1805 ; dans l’aile sud, un salon aux boiseries Louis XVI s’ouvre sur une terrasse dominant le village, et un escalier à rampe en fer forgé dessert les étages. Parmi les dépendances figurent la grille d’entrée et son mur de clôture, la chapelle proche de l’entrée ornée de hauts-reliefs et antérieure d’environ quarante ans au château, les communs, ainsi que la ferme, la glacière, le colombier et la bergerie datée de 1896. Le parc comprend une partie boisée et un jardin d’agrément attribué au paysagiste Édouard André ; bûcher, serre, petite maison d’enfants et le système hydraulique d’alimentation en eau complètent les constructions de la propriété et sont protégés au titre des monuments historiques.

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