Château de Demigny en Saône-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Demigny

  • En Vacheret 
  • 71150 Demigny
Château de Demigny
Château de Demigny
Crédit photo : PHILDIC - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1700
1800
1900
2000
XIIIe siècle
Première mention historique
1777
Construction du pressoir
1805
Construction nouvelle demeure
Fin du XVIIIe siècle
Remaniement du château
9 décembre 1983
Inscription monument historique
5 juin 2002
Classement monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

La façade principale nord ; l'escalier intérieur avec sa rampe en fer forgé ; la grille d'entrée avec les deux piliers du portail (cad. H 864) : inscription par arrêté du 9 décembre 1983 - Les façades, toitures et structures du château ; les façades et toitures des dépendances abritant le pressoir ; le pressoir ; le parc du château (cad. H 1125, 1126, 1129) : inscription par arrêté du 5 juin 2002

Personnages clés

Guy de Vacheret Premier seigneur connu du domaine en 1254.
Guillaume de Vienne Acquiert le site en 1431.
Alexandre de Foudras Fait construire une nouvelle demeure en 1805.
Marie-Antoinette de Schlegenberg Épouse d'Alexandre de Foudras, monogramme présent sur la rampe en fer forgé.
Théodore de Foudras Effectue des aménagements intérieurs et vend le domaine en 1839.
Émile Guimet Orientaliste propriétaire du domaine en 1853.

Origine et histoire du Château de Demigny

Le château de Demigny, situé sur une terrasse dominant le village de Demigny en Bourgogne (Saône-et-Loire), trouve son origine dans une ancienne forteresse médiévale. Cette forteresse se présentait comme un quadrilatère cantonné de tours et a fait l'objet d'importants remaniements à la fin du XVIIIe siècle. Le château médiéval a été rasé pendant la Révolution et, en 1805, Alexandre de Foudras et son épouse Marie-Antoinette de Schlegenberg firent construire une nouvelle demeure de style Directoire à une soixantaine de mètres de l'ancien emplacement, plaque scellée dans le mur en atteste. Les anciennes dépendances, implantées sur le site primitif, abritent notamment un pressoir à roue daté de 1777, et le parc conserve une chapelle à pans de bois édifiée sur les caves du château avant son déplacement.

L'édifice actuel se compose d'un corps de logis rectangulaire allongé flanqué de deux pavillons rectangulaires en saillie sur la façade est et en retrait sur la façade ouest. Un avant-corps en légère avancée marque le centre de chacune des façades ; seul celui de l'est est couronné d'un fronton. À l'intérieur, un escalier tournant à deux volées droites est pourvu d'une rampe en fer forgé ornée des lettres F.O.U.D.R.A.S. et du monogramme de Marie-Antoinette de Schlegenberg.

La grille d'entrée et ses deux piliers, la façade nord et l'escalier intérieur avec sa rampe en fer forgé ont été inscrits au titre des monuments historiques le 9 décembre 1983. Les façades et toitures du château, celles des dépendances abritant le pressoir — ainsi que le pressoir lui-même — et le parc ont été classés au titre des monuments historiques le 5 juin 2002. Le domaine est une propriété privée ouverte au public, où un musée présente la chasse, la vénerie et l'œuvre du Marquis de Foudras.

L'histoire du domaine est documentée depuis le XIIIe siècle : en 1254 le hameau de Vacheret, voisin du château, fut donné en fief à Guy de Vacheret par le duc Hugues IV de Bourgogne, puis en 1431 Jean de Vacheret céda le site à Guillaume de Vienne. Aux XVe et XVIe siècles, la seigneurie fut partagée entre les familles de Malain et de Vienne ; la part de cette dernière passa ensuite aux familles d'Ugny puis de Foissy. En 1603 les Foissy réunirent la seigneurie en rachetant la part d'Esme de Malain, et au début du XVIIe siècle Jeanne de Foissy apporta le domaine en dot à Philippe d'Andelot. En 1669 la maison de Foudras obtint le domaine par le mariage de Louis de Foudras avec Anne d'Andelot. Un dénombrement de 1752, dressé par Louis de Foudras, contient une description du château primitif. Après la période révolutionnaire, Alexandre-Henri de Foudras conserva le domaine malgré son émigration. En 1839 Théodore de Foudras, ayant achevé des aménagements intérieurs, planté une allée de peupliers et dessiné des jardins anglais, vendit le domaine à M. Brémond ; en 1853 il passa entre les mains de l'orientaliste Émile Guimet, et à l'époque moderne il appartient à la comtesse de Malibran-Santibanez.

Sur le plan culturel, un concert vocal a été donné dans le parc à l'été 2009 par un quatuor accompagné au piano ; aucun enregistrement n'en est connu.

Liens externes