Château de Dieppe en Seine-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Dieppe

  • 1 Rue Chastes 
  • 76200 Dieppe
Château de Dieppe
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Crédit photo : Georgio - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Corps de logis du front Nord flanqué de deux tours rondes ; aile à la suite sur la face ouest couronnée par des machicoulis, poterne contiguë et bâtiments crénelés jusqu'à la petite échauguette du XVIIe siècle ; tour Saint-Rémy ; logis avec sa tour, sis à l'est, dominant la plage et se reliant au bâtiment principal du front nord : classement par liste de 1862. Ensemble du système défensif du château, assiette foncière, y compris les vestiges enfouis (à l'exclusion de l'extension du musée) , soit la parcelle BR 58 (cad. BR 56, 58 ; AE 56) : classement par arrêté du 10 mai 1995

Origine et histoire du Château de Dieppe

Perché sur une terrasse aménagée dans le massif crayeux à mi-hauteur de la falaise de Caude-Côte, le château domine à l'est la ville de Dieppe, à environ trente mètres au-dessus du niveau de la mer, et a été conçu pour assurer la défense des côtes de la Manche. L'édifice primitif, construit vers 1188, fut détruit en 1195 ; le vestige le plus ancien conservé aujourd'hui est la tour nord-ouest, datée du XIVe siècle, d'un diamètre d'environ 11 mètres et munie d'archères. Vers 1360 furent construites les murailles qui entourent la ville et intègrent cette tour primitive. Après la reprise de la ville par Charles des Maretz, entre 1435 et 1442 une importante reconstruction et un agrandissement transformèrent le site en une puissante forteresse médiévale, reliée à des courtines et pourvue de ponts-levis protégeant les entrées. Le château résista notamment au siège des Bourguignons en 1472 ; à la fin du XVe siècle deux tours rondes supplémentaires furent élevées et une quatrième tour, de plan vraisemblablement carré, se dressait à l'est. Aux XVIe et XVIIe siècles, face aux progrès de l'artillerie, l'enceinte fut renforcée : on construisit une barbacane sur la façade sud-est, une tour détachée reliée au château, et l'enceinte fut prolongée vers le sud en intégrant la tour Saint-Rémy, vestige d'une église désaffectée en 1522. Durant les guerres de Religion, en 1562 les huguenots, soutenus par des bâtiments anglais, s'emparèrent de la place ; entre 1589 et 1594 la forteresse fut disputée entre les ligueurs du duc de Mayenne et les partisans d'Henri IV. Au XVIIe siècle l'édifice évolua vers des fonctions de résidence et de caserne : on percera de larges fenêtres, on couvre certaines tours de toitures en poivrière et on construit une caserne sur la partie sud-ouest en 1630, emplacement de l'actuelle salle d'exposition temporaire du musée. En 1650 la duchesse de Longueville y réunit des seigneurs frondeurs avant d'être contrainte de se rendre ; en 1694 la flotte anglo‑hollandaise bombarda la ville et endommagea le château. Progressivement déclassé comme place militaire, il servit de prison pendant la Révolution, de caserne durant le XIXe siècle, puis fut définitivement racheté par la ville en 1903. Le musée municipal, créé en 1897 et dont Georges Lebas fut conservateur à partir de 1913, y fut transféré en 1923 ; une extension muséographique réalisée par Georges Duval date de 1984. Le château retrouva brièvement un rôle militaire pendant la Première Guerre mondiale comme base pour des soldats anglais, puis sous l'occupation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale, quand il fut intégré aux renforcements du mur de l'Atlantique ; en 1944 il subit d'importants dégâts à la suite de l'explosion d'un dépôt de munitions voisin. Édifié en silex brut avec des assises de grès et des chaînages de pierre blanche, l'ensemble se présente isolé par de profonds fossés et se compose de deux ensembles distincts : le château médiéval, organisé autour d'un quadrilatère irrégulier flanqué de tours et ouvrant sur une cour intérieure, et la citadelle du XVIIe siècle, au sud, formée d'un boulevard semi‑circulaire et d'une vaste esplanade prenant appui sur les tours de l'ancienne église Saint‑Rémy. La courtine ouest, adossée à la tour nord‑ouest, conserve des mâchicoulis et un chemin de ronde couvert ; la courtine est a été remaniée au XVIIe siècle par l'adjonction de logis qui ont néanmoins laissé en son milieu un grand redent rectangulaire. Au titre des monuments historiques, le corps de logis du front nord, flanqué de deux tours rondes, l'aile ouest coiffée de mâchicoulis, la poterne et les bâtiments crénelés jusqu'à la petite échauguette, ainsi que la tour Saint‑Rémy et le logis est dominant la plage, figurent sur la liste de 1862 ; l'ensemble du système défensif, avec son assiette foncière et ses vestiges enfouis (à l'exclusion de l'extension muséale), a été classé par arrêté le 10 mai 1995.

Liens externes