Période
XVIe siècle, XVIIIe siècle, 1ère moitié XIXe siècle
 
Patrimoine classé 
Façades et toitures ; cour d'honneur ; douves avec leur pont ; les trois pièces suivantes avec leur décor : le grand salon et la salle de chasse du premier étage, la pièce du rez-de-chaussée servant actuellement de cuisine (cad. F 1) : inscription par arrêté du 15 juillet 1971 - L'orangerie ; les deux anciens pavillons d'entrée ; le pigeonnier (cad. F 6, 8, 9) : inscription par arrêté du 30 janvier 1996 - Ancienne vinée et pressoir ; parc, y compris ses aménagements hydrauliques et son mur de clôture (cad. F 1, 2, 5 à 7, 9, 19 à 24, 577) : inscription par arrêté du 19 juin 2000
 
 
Origine et histoire du Château de Dinteville
Le château de Dinteville, situé sur la commune de Dinteville en Haute-Marne, à environ 30 km à l'ouest de Chaumont, est inscrit au titre des monuments historiques en 1971, 1996 et 2000. Édifié au XVIe siècle autour d’un important donjon du XIIIe siècle, il a fait l’objet de transformations aux XVIIIe et XIXe siècles. Du XIIIe siècle jusqu’au début du XVIIe siècle (jusqu’en 1608) la seigneurie appartenait à la famille de Jaucourt, branche dite Dinteville qui s’éteignit en 1607. Par mariage elle passa à Charles de Coligny (1564-1632), puis les enfants de ce dernier vendirent la propriété à Pierre Legoux de La Bercherie (Le Goux de La Berchère), premier président du Parlement de Grenoble en 1644 et marquis de Dinteville en 1647. À la mort du président, la propriété fut vendue à Guillaume Le Brun, devenu marquis en 1703 ; les Le Brun de Dinteville possédaient également Bligny. Racheté en 1703, le château fut restauré selon les critères du XVIIIe siècle et est resté dans la même famille depuis cette époque. Grégoire Orlyk, qui épousa une Dinteville, y résida. Au XIXe siècle, la propriété passa successivement à François de Ferrières de Sauvebœuf, puis à André de Sainte-Maure-Montausier et, par alliances, aux familles Rougé et à d’autres branches apparentées. Le bâtiment conserve une plate-forme rectangulaire entourée de douves et deux tours rondes qui pourraient être des vestiges de l’implantation primitive. Le corps de logis daté de 1706 est un gros bâtiment sous haut comble bordant l’une des faces de la plate-forme ; l’avant-corps central et les deux courtes ailes correspondent à des aménagements du début du XVIIIe et du XIXe siècle. La grille du jardin porte la date de 1753, les dépendances ont été édifiées entre 1809 et 1848 et le pigeonnier pourrait remonter au XVIIIe siècle ; la partie est du château a été très restaurée au XIXe siècle. Le château, sa cour d’honneur, les douves et leur pont, le grand salon, la salle de chasse du premier étage et une pièce du rez-de-chaussée devenue cuisine ont été inscrits le 15 juillet 1971 ; l’orangerie, les deux pavillons d’entrée et le pigeonnier le 30 janvier 1996 ; le parc, ses aménagements hydrauliques, son mur de clôture, l’ancien pressoir et la vinée le 19 juin 2000. Le parc mêle éléments réguliers et paysagers : allée d’eau bordée d’alignements de tilleuls alimentée par les douves, aménagements hydrauliques avec un canal se déversant dans les douves par une importante cascade, composition paysagère organisée autour d’une rivière à l’anglaise, orangerie intacte et deux petits pavillons du XVIIIe siècle. Le parc et une partie du château se visitent en saison ou sur rendez-vous ; la visite présente une suite de salles dédiées à l’histoire du lieu et une salle consacrée à Grégoire Orlyk.